
« À votre question relative à l’ethnocentrisme et à l’accusation selon laquelle il aurait joué la carte du “tout sauf un Peul au pouvoir”, Alpha Condé répond que c’est Cellou Dalein Diallo qui a mené une campagne ethnique et qui a dit : “c’est notre tour”, “c’est le tour des Peuls”.
Cette accusation est sans fondement car je n’ai jamais tenu de tels propos ni en public ni en privé. Nul ne peut donner la preuve du contraire. […]
Sur la question relative à l’affrontement entre mes partisans et les forces de l’ordre, M. Alpha Condé affirme que “[mes] gens ont refusé de changer l’itinéraire de leur manifestation comme cela leur avait été signifié”.
Il est surprenant d’apprendre par M. Condé qu’un itinéraire avait été proposé à l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) pour cette réception. La seule réponse que l’on a reçue est une lettre du gouverneur de Conakry indiquant que Cellou Dalein est un simple citoyen et que son retour au pays ne doit donner lieu à aucune réception. C’est au nom de cette soi-disant interdiction que les forces de l’ordre ont tiré sur mes partisans, entraînant un mort et huit blessés par balles. À l’occasion, 71 militants et responsables de l’UFDG ont été arrêtés, torturés et condamnés à des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme.
À la question relative à la perquisition de mon domicile par des militaires, le 10 mai dernier, M. Condé affirme que c’est un problème de partage d’argent entre des éléments de ma garde rapprochée qui est à la base de cette violation de domicile.
Je démens formellement cette explication. Les militaires qui assuraient ma sécurité sont bien connus des membres de ma famille et aucun d’entre eux ne faisait partie de cette équipe venue perquisitionner mon domicile. Dans tous les cas, les éléments de mon équipe de protection ne pouvaient pas être là dans la mesure où ils avaient été arrêtés depuis le 3 avril et qu’ils croupissent toujours en prison. En outre, il faut rappeler que les “visiteurs”, en partant, ont menacé le personnel de la maison en déclarant “qu’il n’y a qu’un seul président dans ce pays, c’est le professeur Alpha Condé”. »
Source: JA