Le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, s’est prononcé sur l’attaque dont a fait l’objet la maison centrale de Conakry dans la nuit du vendredi à samedi 4 novembre au cours quatre detenus, Capitaine Moussa Dadis Camara, les Colonels Claude Coplan Pivi, Moussa Thiégbro Camara et Blaise Goumou,
se sont évadés grâce l’aide des hommes lourdement armés dirigé par un radié de l’armée guinéenne, le Sergent Verny Pivi, fils de Claude Pivi.
C’était à la faveur d’une interview qu’il a accordé le dimanche 5 novembre à nos confrères de France 24. À cette occasion, Ousmane Gaoual Diallo plus précisions sur cette opération commando. Alors que les avocats des accusés parlent d’enlèvement, le gouvernement lui parle d’évasion ratée.
« On ne va pas commencer les polémiques avec les avocats des accusés. Ce qui est clair, c’est qu’ils ont un lien avec la personne qui a dirigé le commando qui est venu. Parce que c’est le fils d’un des accusés. Le fils, en l’occurrence du Colonel Claude Pivi, qui a dirigé les opérations qui lui-même est un militaire. Donc, c’est difficile à expliquer qu’ils ont été enlevés. De toute façon, les enquêtes permettront de situer les responsabilités. Ce qui est clair, c’est qu’ils étaient pas les seuls accusés dans ce procès qui se trouvaient dans cette maison centrale. Pourquoi ce sont les 4 personnes liées dans l’accusation qui sont parties ? Ce sont les enquêtes qui permettront d’établir les faits. Nous, nous rentrons pas dans la polémique avec l’avocat de Monsieur Dadis. Ce qui est clair, c’est que ces personnes ont bénéficié de l’appui de certaines complicités qui vont être situées », a promis le ministre porte-parole du Gouvernement.
À en croire Ousmane Gaoual Diallo, les assaillants sont venus préparés. D’ailleurs pour répondre aux avocats, le porte-parole du Gouvernement a indiqué qu’il est difficile de déplacer, à deux sur une moto, quelqu’un qui a été enlevé de forces sans son consentement et parcourus des kilomètres de la prison civile avant d’être appréhendé. « Ils sont sortis, certains d’entre eux ont été retrouvés à 26 kilomètres de la prison et d’autres à 17 kilomètres de la prison. Ils se sont déplacés sur motos, 2 personnes. Est-ce qu’on peut enlever quelqu’un et l’amener à moto ? C’est difficile sans la volonté de la personne qui part. De toute façon, comme je l’ai dit tantôt, il faut attendre les enquêtes et le ministère de la Justice s’active pour cela. Pour permettre de situer l’opinion sur ce qui s’est passé hier (samedi) à Conakry », a déclaré le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.
Sur les 4 fugitifs qui ont tenté de s’évader à la maison centrale de Conakry, seul Claude Pivi reste pour le moment introuvable. Selon Gaoual, cet événement n’impactera pas la poursuite du procès du massacre du 28 septembre 2009 en cours depuis des mois. « Les personnes qui ont été retrouvées ont été replacées en détention. Ils sont sains et saufs. Ils n’ont subi aucune violence. Parce que cela doit permettre la poursuite du procès en cours. C’est un procès important, historique, qui peut être important dans la phase de reconstruction et de réconciliation de notre pays. Donc, nous ferons en sorte que et les accusés et les personnes qui viennent témoigner, puissent avoir une sécurité renforcée pour la sérénité des débats », a-t-il rassuré.
À travers un communiqué rendu public le samedi, le Chef d’état major général des armées, Ibrahima Sory Bangoura a laissé entendre que «toutes les dispositions securitaires sont prises pour retrouver le dernier fugitif, le Colonel Claude Pivi » en cavale.
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