La décision a été prise lundi 9 octobre par la Crief au terme d’une longue audition de l’ancien président de l’Assemblée nationale devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) sur les présumés faits de détournements des deniers publics, portant notamment sur les 15 milliards de francs guinéens.
Au cours de sa défense à la barre de la Crief, Amadou Damaro Camara a justifié l’utilisation des 15 milliards GNF avant de déclarer non coupable des faits qui lui sont reprochés.
Selon lui, six (6) milliards GNF ont été investis dans le cadre des travaux du nouveau siège de l’Assemblée nationale sur le Site directionnel de Koloma, six (6) autres milliards GNF, ont été utilisés pour payer des primes des députés de la neuvième législature et le reste, 3 milliards GNF étaient dans la caisse.
« Monsieur le Président, 6+6+3 = 15 », a déclaré Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale après avoir expliqué la genèse de cette affaire, suivies des réponses qu’il a donné aux différentes questions des avocats.
Ainsi, le tribunal a décidé de le mettre en liberté provisoire mais avec beaucoup de restrictions.
Ce sont : « l’interdiction de sortie des limites territoriales de Conakry, remettre au greffe de la Cour de ce siège, ses documents et autres titres de voyage, éviter tout contact avec la partie civile et autres témoins, éviter toute communication de nature à compromettre la sérénité de la procédure, se présenter régulièrement aux audiences de la cour. Toute violation de ces restrictions pourrait entraîner la révocation de la présente décision », a mentionné la Cour.
Est-ce le début d’une mise en liberté provisoire des anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé au terme d’un long séjour à la maison centrale de Conakry ? La question reste posée. En cas, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara y a passé 18 mois.
Et l’ancien premier ministre, Kassory Fofana et plusieurs autres y sont encore.
Mamadou Kouyaté
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