Comme annoncé, le procès des responsables du front national pour la défense de la constitution s’est ouvert ce jeudi 8 juin au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, au niveau du palais de la justice.
Déjà, Oumar Sylla allias Foniké Menguè, Coordinateur national du FNDC et Ibrahima Diallo, responsable des opérations du même front sont déjà dans la salle d’audience avec leurs avocats.
Par contre, Saikou Yaya Barry secrétaire exécutif de l’UFR de Sidya Touré, absent dans la salle, lui est à l’étranger depuis qu’il a été sorti de la prison pour aller y suivre un traitement médical.
Ces activistes politiques et de la société civile sont tous poursuivis « pour des faits de participation à un attroupement interdit, entrave à la liberté de circuler, coups et blessures et destructions d’édifices privés ».
Appelé en premier à la barre pour être entendu, Ibrahima Diallo a, d’abord, rejeté les faits qui sont retenus contre lui avant de déclarer que ce procès en cours est politique.
Et c’est pas tout, selon Ibrahima Diallo de leur arrestation jusqu’à leur libération en passant par leur détention, tout a été fait dans l’illégalité.
« Je me bats pour le retour à l’ordre constitutionnel face à la Junte qui a décidé de confisquer le pouvoir. Ce procès est un procès politique. Je ne reconnais pas les faits. Notre arrestation a été illégale et arbitraire, notre détention a été illégale et arbitraire, et notre libération a été aussi illégale », a-t-il dénoncé.
Après Ibrahima Diallo, le Coordinateur national du FNDC, Oumar Sylla allias Foniké Menguè a été également entendu. Rejetant les charges retenues contre lui, Foniké Menguè a qualifié ce procès de « théâtre ».
Mamadou Kouyaté
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