Les étudiants et les partisans du chef de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko se heurtent aux forces de sécurité, après que Sonko a été condamné à la prison à Dakar, Sénégal le 1er juin 2023
Les étudiants et les partisans du chef de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko se heurtent aux forces de sécurité, après que Sonko a été condamné à la prison à Dakar, Sénégal le 1er juin 2023.
L’opposant Ousmane Sonko a été condamné, hier, à deux ans de prison ferme. Ses partisans ont aussitôt pris la rue. Premier bilan de la répression, neuf morts. C’est un jugement « en trompe-l’œil » dont a écopé, hier, le chef du Pastef et maire de Ziguinchor, estime le quotidien communiste L’Humanité. Moins que la peine requise, et plus d’incrimination de viol sur mineure, mais suffisamment pour ruiner l’avenir présidentiel du principal opposant à Macky Sall. « Désormais hors course, il est fort peu probable qu’Ousmane Sonko en reste là », prévient L’Huma.
Et en effet, la réaction de la rue n’a pas tardé. Comme le relève Le Figaro, « peu après l’annonce du verdict, des heurts ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale. De violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre étaient en cours aux abords de l’université Cheikh-Anta-Diop jeudi dans l’après-midi, ainsi que dans plusieurs faubourgs de la capitale. Ils ont fait neuf morts au total à Dakar et à Ziguinchor. Dans la Cité Keur Gorgui, où habite Ousmane Sonko, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes », signale Le Figaro, en consacrant une page entière à cette actualité sénégalaise.
Ousmane Sonko ? C’est l’opposant « qui électrise le Sénégal », formule La Croix. Comme l’énonce le quotidien catholique, « à un an de l’élection présidentielle, le président Macky Sall entretient l’incertitude sur sa candidature à un 3e mandat et rencontre une forte contestation ».
À la Une également, les comptes et mécomptes publics de la France, dans l’attente d’une possible dégradation de sa notation par l’agence Standard & Poor. Non sans une certaine angoisse. Après celle – mauvaise – infligé par l’agence de notation Fitch, en avril, c’est en effet au tour de la principale agence mondiale de notation, Standard & Poor Global, de sanctionner ou non la France. Si tel est le cas, ce serait un camouflet pour le gouvernement Borne. En cas de dégradation, les taux d’intérêts d’emprunt français augmenteraient. Or ceux à 10 ans sont déjà à leur plus haut depuis onze ans.
Et ce matin, Le Figaro brandit « la menace d’une dégradation ». Comme le remarque ce quotidien, la France est « en déficit chronique depuis un demi-siècle (…) son endettement s’emballe depuis des années à un rythme inconnu ailleurs en Europe. Devant Bruxelles comme devant les agences et les marchés, elle a systématiquement manqué à sa parole », déplore Le Figaro.
Boum ! Quand votre moteur fait boum
Autre menace, sur Renault cette fois-ci, celle dite du « motorgate ». Autrement dit une prochaine plainte pénale conjointe de nombreux clients contre le constructeur automobile français. Selon Le Parisien, lundi prochain, 5 juin, « plusieurs dizaines de propriétaires de voitures Renault, Dacia mais aussi Nissan (l’autre groupe de l’alliance) déposeront plainte, au pénal, contre Renault Group et Nissan, devant (un) tribunal correctionnel ».
Entre autres incriminations, ce journal énumère : « tromperie aggravée, pratiques commerciales trompeuses (…) escroquerie, destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes, mise en danger de la vie d’autrui » ». N’en jetez plus !
En causes, présumées, « la surconsommation d’huile, l’usure prématurée et, dans les cas les plus graves, la casse du moteur 1.2 TCe, ce bloc essence monté sur 400 000 véhicules (…) En France, 133 050 voitures sont potentiellement concernées », assure ce quotidien, en citant les modèles Renault Captur, Clio IV, Kadjar, Mégane 3, Scénic 3 ; Dacia Duster, Lodgy ; Nissan Juke, ou encore Qashqai.
Le Parisien publie un document confidentiel de Renault dans lequel une expertise évoque une défaillance moteur entrainant une « fusion de soupapes ».
Sollicité par Le Parisien, Renault Group signale notamment que « 93 % des cas clients identifiés dans ce dossier ont déjà fait l’objet d’une prise en charge »
Sujet dont le quotidien Les Echos ne pipe mot. Et pour cause, il n’est pas paru. La rédaction du quotidien économique est en effet en grève pour 24 heures. Dans un communiqué, sa Société des journalistes estime que les garanties d’indépendance du journal sont fragilisées depuis le départ, il y a deux mois, du directeur de la rédaction, et considère que la direction du groupe vide de sa substance l’accord d’indépendance signé fin 2007 entre elle et le propriétaire du groupe Les Echos-Le Parisien, le géant français des produits de beauté LVMH. Dans Le Figaro, le PDG des Echos et du Parisien, à qui la rédaction du journal économique a demandé l’ouverture de discussions, dit profondément regretter cette grève de 24 heures.
AFP