Le débat d’orientation constitutionnelle s’est poursuivi au Conseil national de la transition le mardi 30 mai. Après plusieurs entités dont les religieux, c’était le tour de l’armée de passer devant le Conseil national de la transition. Les forces de défense et de sécurité à travers leur département ont donné leur avis sur ce qui doit être mentionner dans la nouvelle Constitution.
Pour renforcer des libertés, droits et devoirs ainsi que leur encadrement juridique, le Ministère de la défense nationale a fait plusieurs propositions. Notamment la révision de la loi portant sur le maintien d’ordre en Guinée.
« L’exercice des droits doit être encadré par des textes de lois au contenu sans équivoque. A ce titre, la loi 009 de juin 2015 portant maintien de l’ordre public en République de Guinée doit être révisé et amendé. La prise en compte de l’article 47 de la Constitution du 7 mai 2010 et son amendement ainsi qu’il suit : au lieu dire que ‘’président de la République est chef des armées’’ pour dire ‘’il est le chef suprême des forces armées’’ parce qu’il y a différence entre l’armée et les forces armées
– la consécration de la séparation des pouvoirs avec une réduction d’institutions constitutionnelles
-la prise en compte du titre 15 de la Constitution du 7 mai 2010 consacrée aux forces de défense et de sécurité
-l’avantage de cette prise en compte milite en faveur de la soumission des forces de défense et de sécurité aux droits constitutionnels », a-t-on
Par ailleurs, l’armée s’est prononcée sur
la limitation du nombre de partis politiques en Guinée à trois grands blocs politiques. « À savoir : le parti des démocrates, le parti des socialistes et le parti des écologistes »
Cette proposition du Ministère de la défense nationale ne vise pas forcément à réduire le nombre de partis politiques en Guinée. Car il peut avoir plusieurs partis au sein d’un bloc politique ou d’idéologie politique appelé le parti des démocrates, celui des socialistes et le parti des écologistes.
Au contraire, cette proposition du Ministère de la défense nationale sert à considérablement réduire le nombre de candidatures à la présidentielle en Guinée au nombre de trois, au maximum. Puisque se sont des partis politiques qui sont pour le moment habilités à présenter des candidatures à l’élection présidentielle en République de Guinée.
L’autre question que l’on se poser est de savoir pourquoi la candidature indépendante à l’élection présidentielle n’a-t-elle été évoquée par aucune des entités ayant passé pour le moment devant le Conseil national de la transition (CNT) ?
Pour le programme de la journée de ce Mercredi 31 Mai, cinq institutions sont attendues devant le CNT dans le cadre du débat d’orientation constitutionnelle. Ce sont : la Cour Suprême, la Haute Autorité de la Communication, la Cour des Comptes, le Conseil Suprême de la Magistrature et la Grande Chancellerie Nationale.
Mamadou Kouyaté
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