lundi , 4 décembre 2023

Affaire Chérif Haïdara, ex-DG de la LONAGUI : son avocat fait un grand déballage

L’ancien Directeur général de la LONAGUI, Lansana Cherif Haidara est doublement condamné pour détournement des deniers publics. La première condamnation a eu lieu en première instance sous le régime d’Alpha Condé et la seconde est intervenue à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) sous le régime transitoire du Colonel Mamadi Doumbouya. En fuite, Chérif Haïdara refuse de venir répondre de ses actes. Ce vendredi 20 janvier, l’ex-DG de la LONAGUI a brisé le silence dans l’émission les grandes gueules d’Espace FM. Il aurait accusé son avocat de ne pas d’avoir lui soutiré 10 millions GNF sans pouvoir assez faire pour lui faire échapper de la condamnation de la CRIEF qui a confirmé les 10 ans d’emprisonnement ferme contre lui par contumace. Il n’en fallait pas pour irriter la colère de Maître Salif Béavogui son avocat. Il estime que Chérif Haidara ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Ci-dessous l’intégralité du grand déballage de l’avocat au sujet son client, Lansana Chérif Haidara.
« Plusieurs personnes m’ont informé qu’un de mes clients à l’occurrence monsieur Chérif Haidara qui est poursuivis pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite par la CRIEF. Alors il aurait porté des accusations contre moi comme quoi, il m’a donné dix millions et que je l’ai pas défendu et que j’ai même coupé le contact entre nous, selon ce qui m’a été rapporté. J’étais dans l’obligation de réagir sur le champ par le même canal d’information. Mais la demande étant pressante et insistante, sur mon multiple interpellation, je voudrais dire ceci : l’avocat exercice sa profession avec humanisme et désintéressement. Alors, j’ai toujours défendu corps et âme dans ce pays les faibles, les démunis, les sans défense, les sans voix, les opprimés et j’en passe. Très rarement je défends le pouvoir contre les citoyens. Et généralement, c’est ceux qui étaient au pouvoir, quand ils sont en disgrâce, le plus souvent, font des recours à mon service et que j’accueille à bras ouvert. Parce qu’avant tout, après tout je suis avocat appelé à défendre la liberté, le droit, l’État de droit et la démocratie dont je n’ai pas d’apriori dans l’exercice de mon métier conformément à mon serment.
J’ai suivi à distance comme tout le monde les grossesses accusations qui étaient portées contre Chérif Haidara et tant d’autres, d’ailleurs. Et ça, c’était le temps de l’ancien régime. C’est sous l’ancien régime que l’accusation a commencé contre lui. Moi, j’avais un autre dossier que j’ai défendu que tout le monde a vu ici. Donc, il a été poursuivi, j’étais pas son avocat à l’époque. Et d’ailleurs même, à l’époque c’était difficile de me constituer avocat dans certaines affaires pour la bonne et simple raison que dès qu’on voyait ma tête, on disait il est contre le régime, il est contre le pouvoir. C’est un opposant au régime. Donc, des considérations purement subjectives avaient les dessus. Haidara lui-même, il me l’a dit. Vu que je défends toujours l’opposition, les hommes politiques les syndicalistes, les artistes, les militants de la société civile, j’en passe. Donc, il a été jugé en première instance et lourdement condamné, je crois à dix ans d’emprisonnement, au paiement de 27 milliards et des dommages et intérêts. Je n’étais pas son avocat en ce moment. Je précise ce procès avait eu lieu à son insu, il n’était pas là qu’il était malade. On lui a lui signifié la décision. Il a eu la possibilité à travers ses premiers avocats de faire opposition.
Entre-temps, il a eu changement de régime. Il a profité pour rentrer en Guinée rapidement, selon mon constat. Et à partir de sa rentrée, comme il y avait un mandat contre lui, il est parvenu à rencontrer un avocat, un de nos doyens pour lequel j’ai beaucoup de respect qui est son oncle et qui m’avait appelé de lui porter mon secours, ma défense. C’est un doyen dont je fais taire le nom. Il est très en colère contre son neveu qu’il n’avait pas le droit de faire ce qu’il a eu à faire. Donc, j’ai pris le dossier. Entre-temps, il s’est lamenté. Je lui ai dit non, moi je te défends pas à cause de l’argent. Je te défends à cause du doyen, à cause de mon serment, de mon humanisme, mon désintéressement et je te demande rien. Tout ce que tu pourras, je vais te défendre pour ça. Sinon, pour 27 milliards de condamnation, j’aurais pu demander près de 2 milliards comme honoraires. Je vous précise qu’on allait ordonner la saisie vente de ses biens.
Donc, il a abandonné carrément ses premiers avocats, il est venu vers moi. J’ai suivi l’opposition, entre-temps tous les dossiers étaient corruption qui dépassaient un certain montant ont été transmis à la CRIEF dont son dossier. Et le procureur a décidé de programmer le dossier. Dès qu’il a su que le dossier allait être programmé, il s’est rendu à Dakar sous prétexte qu’il est malade du diabète, de la tension, il m’a expliqué beaucoup de choses. Je lui ai dit d’accord. Opposition sur opposition, un opposant qui ne s’est présente pas à l’audience il est défaillant. Le président ne fait que confirmer la première décision. Je dis donc, je te demande d’aller faire un effort, revenir on va aller défendre le dossier comme nous sommes convaincus que vous êtes victimes de règlement de compte, on va se battre pour faire anéantir la condamnation. Quand il a été à Daka, le procureur m’a appelé à plusieurs reprises et m’a envoyé plusieurs actes. Il y a une ligne de communication entre monsieur Chérif Haidara et moi qu’il a même supprimé. C’est lui-même qui a supprimé ce compte là.
À chaque fois que j’avais un document, je l’écrivais, on se parlait. De Dakar, il m’a envoyé les documents, j’ai réunis et je les ai déposé. J’ai fait retarder le procès pendant quatre à cinq mois, il n’est pas venu. Mais il a pris la direction pour aller en France, sauf erreur de ma part. Il arrive en France, je viens à l’audience, je fais tout, je n’arrive pas à obtenir le report et finalement la décision est confirmée. Je relève appel. Je l’informe et je fais appel. Alors, je lui dis, c’est nécessaire qu’il vienne. Nous sommes en matière pénale, quel que soit ma présence les juges n’accepteront que j’intervienne pour sa défense s’il n’est pas là. S’il est sûr qu’il n’a rien détourné comme il le fait croire et que je le crois qu’il vienne. Quand il a compris que j’avais mis la pression pour qu’il vienne, il a coupé le contact entre nous. Bon, je continue à travailler dans le dossier entre-temps, la condamnation est tombée. Je m’apprête maintenant à faire le pourvoir, je l’ai appelé, il n’y a pas ce que je n’ai pas fait, je n’ai pas pu le joindre. J’ai tout fait, j’ai même laissé deux messages pour lui, il ne m’a pas rappelé.
En droit, quand une décision est rendue l’avocat doit exercer le recours pour protéger les droits de son client qui à celui de désister plus tard. Ne pas le faire, c’est mettre en danger les intérêts du client. J’ai exercé le pourvoir en cassation, je suis en train de suis cette procédure, et il réapparaît sur les grandes gueules ce matin. Là où il pense défendre ses intérêts mieux que le tribunal ou que l’avocat, c’est un habitué des faits. Ce n’est ni sa première sortie ni sa deuxième sortie. Il suit à distance, j’ai comme l’impression qu’il profite de sa maladie, il reste à l’extérieur, il suit la procédure à distance et dès qu’il y a une décision, il sort pour s’attaquer aux gens. Il s’est attaqué à tout le monde. Je me réserve le droit de dire les noms de certaines personnes ici qui ont fait de lui ce qu’il est. Mais il les a tous attaqué. Au lieu de venir se défendre, venir défendre sa cause devant le tribunal, venir se battre pour obtenir sa libération et son innocence, il est en Europe, il dit qu’il est souffre de la tension, du diabète et que son médecin lui dit qu’il ne peut pas se déplacer mais dès qu’il y a une il se met à critiquer ou insulter tout le monde. C’est une mauvaise stratégie pour lui. C’est une mauvaise défense pour lui. C’est le avocat ne peut défendre un citoyen poursuivit en pénal que lorsqu’il est présent. Il peut faire beaucoup de procédure, beaucoup d’acte mais l’aboutissement c’est ça.
Nous défendons certains clients qui ne sont pas en Guinée mais c’est nous qui avons commencé leur défense. Nous savons où mettre le pieds. Encore que c’est moi qui ait commencé son dossier en première instance, je pense que les choses n’allaient pas aller comme ça. Mais il m’a remis un dossier dans lequel il est condamné à 10 ans par le tribunal, au paiement de 27 milliards, je ne retiens le montant le dommage et intérêt qui est aussi très important.  Donc, il quitte, il va en Europe, il refuse de comparaison et moi je suis là, les juges et même quelques confrères, certains même se moquent de moi. Quand il y a une décision au lieu de m’appeler pour qu’on en appelle, il préfère aller sur les grandes gueules. C’est peine perdue pour lui. Ça n’arrange rien. Au contraire, ça fait que l’enfoncer d’avantage. Il a le temps d’aller sur les grandes gueules mais au moins il mes deux cartes de visite, il a tous mes informations
Il connaît le cabinet, il un de ses enfants ou neveu qui connait mon cabinet pourquoi ils ne sont venus me demander ? Mais il y a de la manipulation. Parce que derrière, je trouve de la manipulation mais c’est peine perdue. De toutes les façons, moi je suis un avocat professionnel et je continuerai à défendre ce dossier jusqu’au jour où il me dira ce n’est pas la peine de me défendre. Je suis très surpris mais je ne suis pas décourager. Je suis un professionnel, je sais que dans la profession tout peut arriver mais l’essentiel est que je sois tranquille avec ma déontologie, avec les règles de l’art et avec la loi. Aujourd’hui j’ai eu plusieurs confrères qui me disent maître ça peut-être parce que c’est toi qui acceptes de prendre dans lesquels tu refuses qu’on te paie. Si le monsieur t’avais payer deux ou trois milliards dans l’argent qu’il a détourné, il n’allait pas se comporter comme ça. Mais il va s’asseoir là-bas pour raconter des histoires. Beaucoup de confrères me l’ont dit. Mais comme j’ai à l’entame, l’avocat exercice sa profession avec humanisme et désintéressement. Je défends beaucoup de personnes en Guinée depuis plus 24, 25 ans beaucoup de citoyens ici, ils n’ont rien payer, ceux qui étaient poursuivis pour des faits aussi graves et catastrophiques mais qui ont recouvré leur liberté. Je ne cité le nom de personne, chacun se reconnaîtra.
Donc, qu’il continue à se défendre sur les grandes gueules et pendant ce temps le tribunal continuera à examiner sa cause. Moi, je continuerai à me battre mais il ne peut s’en qu’à lui-même parce que c’est lui qui refuse de venir se faire juger. Même s’il était venu une seule pour que les juges voyent son état de santé, il aurait pu retrouver continuer ses soins. Mais je me bats, il reste là-bas pour s’attaquer à tout le monde et généralement avec des contrevérités. Moi je continuerai à battre. Je suis avocat et je reste avocat jusqu’au jour où il me dira que ce n’est pas la peine.Il connaît le cabinet, il un de ses enfants ou neveu qui connait mon cabinet pourquoi ils ne sont venus me demander ?
Mais il y a de la manipulation. Parce que derrière, je trouve de la manipulation mais c’est peine perdue. De toutes les façons, moi je suis un avocat professionnel et je continuerai à défendre ce dossier jusqu’au jour où il me dira ce n’est pas la peine de me défendre. Je suis très surpris mais je ne suis pas décourager. Je suis un professionnel, je sais que dans la profession tout peut arriver mais l’essentiel est que je sois tranquille avec ma déontologie, avec les règles de l’art et avec la loi. Aujourd’hui j’ai eu plusieurs confrères qui me disent maître ça peut-être parce que c’est toi qui acceptes de prendre dans lesquels tu refuses qu’on te paie. Si le monsieur t’avais payer deux ou trois milliards dans l’argent qu’il a détourné, il n’allait pas se comporter comme ça. Mais il va s’asseoir là-bas pour raconter des histoires. Beaucoup de confrères me l’ont dit. Mais comme j’ai à l’entame, l’avocat exercice sa profession avec humanisme et désintéressement. Je défends beaucoup de personnes en Guinée depuis plus 24, 25 ans beaucoup de citoyens ici, ils n’ont rien payer, ceux qui étaient poursuivis pour des faits aussi graves et catastrophiques mais qui ont recouvré leur liberté.
Je ne cité le nom de personne, chacun se reconnaîtra. Donc, qu’il continue à se défendre sur les grandes gueules et pendant ce temps le tribunal continuera à examiner sa cause. Moi, je continuerai à me battre mais il ne peut s’en qu’à lui-même parce que c’est lui qui refuse de venir se faire juger. Même s’il était venu une seule pour que les juges voyent son état de santé, il aurait pu retrouver continuer ses soins. Mais je me bats, il reste là-bas pour s’attaquer à tout le monde et généralement avec des contrevérités. Moi je continuerai à battre. Je suis avocat et je reste avocat jusqu’au jour où il me dira que ce n’est pas la peine.
DMK