Le bureau exécutif du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG) a animé une conférence de presse ce lundi 17 janvier pour présenter le rapport annuel 2022 sur la liberté de la presse en Guinée. Au cours de cette rencontre avec des journalistes, le SPPG saisi l’occasion pour faire le bilan de leurs actions menées pendant l’année passée. Il a également évoqué les perspectives pour 2023. La présentation des associations affiliées au SPPG est l’autre thématique abordée au cour de la conférence.
Dans ledit rapport annuel, il est mentionné que 25 actes ou actions de liberticide ont été enregistrés par le bureau exécutif du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée en 2022. Le rapport indique que la Capitale Conakry a été la zone la plus « dangereuse » pour les journalistes avec 20 actes et actions liberticides suivi de Kankan ( 2 cas), Kindia (1 cas), Boké (1 cas) et Dinguiraye dans Faranah (1 cas). « Parmi ces multiples atteintes à la liberté de la presse, aucune n’a fait l’objet d’enquête judiciaires ni de mesures disciplinaires contre leurs auteurs.
Pourtant, le bureau exécutif du SPPG avait écrit à cet effet
au procureur général près la cour d’appel de Conakry Charles Wright (l’actuel ministre de la justice), au Ministre de la sécurité Bachir Diallo et au haut Commandant de la gendarmerie nationale, le Colonel Balla
Samoura. Les 2 premiers (Charles et Bachir) n’ont même pas pris le
soin de répondre à nos courriers. Le Colonel Balla Samoura lui, avait
invité une délégation du SPPG conduite à son bureau par le Général
Pendessa en compagnie des journalistes faisant l’objet de menaces de
mort et de filature de la part des inconnus. La délégation a eu une
séance de travail stratégique avec lui le 26 mai 2022. Depuis cette
date, aucun journaliste ne s’est plaint auprès du Syndicat concernant des menaces de mort ou de filature jusqu’à la fin de l’année », peut-on lire dans le rapport.
Ledit précise que ces actes ou actions de liberticides ont été enregistrées pendant les mois de février, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre et
décembre. Dans ces 8 mois, mentionne-t-on, celui d’août et du septembre ont battu le record avec 5 cas chacun suivis du mois de mai, juin, août et octobre (2 cas chacun). D’après le SPPG, les moins graves de ces 8 mois en termes de nombre sont février et décembre (1 cas chacun).
Parlant du bilan, le SPPG a égrené des activités menées en 2022. En terme de perspectives, le syndicat des professionnels de la presse de Guinée compte ramener au cœur de ses activités pour 2023 des priorités comme la poursuite des négociations pour la signature de la Convention collective des journalistes guinéens, l’obtention d’une part de la subvention allouée aux médias afin de matérialiser l’idée d’une mutuelle destinée à la prise en charge médicale des employés des entreprises de presse, normaliser un mécanisme efficace de protection des journalistes dans l’exercice de leur métier notamment un fonds d’aide juridictionnelle en faveur des journalistes agressés et ceux faisant l’objet de menaces, la poursuite des démarches pour l’obtention des maisons régionales de presse à Boké, Labé et Faranah, faire des plaidoyers en faveur des réformes pouvant renforcer davantage la liberté de la presse et l’indépendance des journalistes, le renforcement de capacités des hommes de médias et la poursuite des prises de contact avec des institutions et départements ministériels.
Mamady.K