jeudi , 28 septembre 2023

Affaire Kaporo-rails : nouveau renvoi du dossier contre Ibrahima Kourouma, réaction de l’avocat des victimes 

Ce jeudi, 8 décembre 2022, devrait marquer le deuxième jour du procès qui oppose l’ancien ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire, Dr Ibrahima Kourouma, incarcéré à la maison centrale pour d’autres problèmes, aux victimes de déguerpissement de Kaporo-rails dont les faits remontent en 2019. Malheureusement, il vient d’être, à nouveau, renvoyé de deux semaines, le 21 décembre prochain. La principale raison évoquée est que les prévenus, Ibrahima Kourouma et son secrétaire général d’alors Maama Camara, ont tous brillé de par leur absence dans la salle d’audience de ce jeudi alors qu’ils devraient être à la barre du tribunal de Dixinn qui avait demandé leurs comparutions ce jeudi.
Au sort de l’audience, l’avocat des victimes de Kaporo-rails a fustigé les motifs pour lesquels le parquet a justifié la non comparution des prévenus. « Le parquet n’a pas à dire à l’audience que la hiérarchie lui aurait dit qu’il faudrait obtenir l’autorisation du procureur spécial de la CRIEF. Qui est compétent en matière de crime économique se rapportant à un certains seuils. Donc, quand la même personne poursuivit par deux juridictions quand il est appelé à comparaître, on ne peut faire obstacles à la comparution que s’il est malade ou si la date à laquelle sa comparution est demandée, il a déjà une audience qui est prévue puisqu’il ne peut pas être à deux endroits différents au même moment. Donc, encore une fois, je ne peux pas m’opposer à la demande de renvoie je m’oppose au motif du renvoi et je refuse qu’il ait un citoyen ordinaire et un citoyen spécial. Un État de droit, c’est un État qui traite de manière égale tous les citoyens », a dénoncé maître Yaya Dramé.
« La dernière fois, le parquet et la partie civile ont sollicité un renvoi pour leur permettre de s’organiser afin d’extraire Monsieur Kourouma de sa cellule et permettre sa comparution. Aujourd’hui, avec étonnement, le procureur nous apprend qu’il aurait fait des diligences, qu’il aurait même demandé l’autorisation du juge d’instruction qui a placé Monsieur Kourouma sous mandat de dépôt. Qu’il lui aurait renvoyé vers le procureur spécial. Sauf que peu importe la personne, le parquet ici, il ne dépend pas du parquet spécial de CRIEF. Les faits pour lesquels il est placé sous mandat de dépôt, ne font pas partie des faits pour lesquels. Il ( Ibrahima Kourouma) est cité ici devant le tribunal de première instance de Dixinn de chefs de plusieurs infractions dont nous lui accusons. Le parquet ici n’a pas besoin d’une autorisation spéciale pour extraire quelqu’un. Quand le tribunal demande à ce qu’une personne soit extraite, elle doit être extraite pour pouvoir répondre…» a ajouté l’avocat.
Le rendez-vous est fixé encore pour le 21 décembre 2022.