
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a renoncé à la dernière minute à battre le pavé demain jeudi 23 juin dans sa marche dite pacifique interdite par la junte militaire.
L’appel à manifester s’apparentait à une défiance. Après l’interdiction du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), les activistes de la société civile avaient juré de descendre dans la rue pour obtenir l’ouverture d’un cadre de dialogue entre la junte et les acteurs politiques.
Ils envisageaient appeler aussi à la manif pour exiger la fixation d’un délai raisonnable et consensuel de la transition au lieu de 36 mois qu’ils considèrent « imposé » par la junte, la publication de la liste nominative des membres du CNRD et de la déclaration des biens des autorités de la transition, le respect des droits de l’homme et l’ouverture des procès pour crime de sang.
L’appel a été suspendu pour permettre le démarrage du dialogue sous l’égide du Premier ministre Mohamed Béavogui.
« Le FNDC informe l’opinion nationale et internationale qu’il observe une trêve en suspendant la marche jusqu’au 30 juin afin de donner une chance au dialogue », a-t-il dit dans un communiqué rendu public ce mercredi dans l’après-midi. « Toutefois, le FNDC se trouvera dans l’obligation de renouveler son appel à manifester afin d’obtenir la satisfaction de ses revendications légitimes en cas d’absence de résultats probants », a-t-il prévenu.
Le gouvernement a appelé à l’ouverture d’un cadre de dialogue le jeudi 24 juin.
Mamady Fofana