Après l’annonce il y a quelques semaines de la naissance du Collectif des partis politiques (CPP), place désormais à la désignation de ses porte-paroles. Et c’est là que les partis qui veulent parler d’une seule voix face à la junte militaire ne parviennent plus à s’accorder.
Dans la journée du jeudi 13 janvier, les coalitions politiques membres du CPP étaient réunies au siège de l’UFR. On s’attendait à ce que les politique, pour une fois, fassent preuve de maturité et d’unité.
A l’issue de la concertation, le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée a annoncé le choix de Cellou Dalein Diallo et de Dr Makalé Traoré pour porter la voix du CPP.
Ce qui fut vite balayé du revers de la main par une partie des membres du groupe dans un tohu-bohu, à la surprise générale.
La protestation est venue officiellement du Dr Ousmane Kaba, président du PADES. « Nous sommes réunis pour que la classe politique parle d’une seule voix. Mais comme vous le savez, c’est une classe qui est traversée par des divergences. L’ANAD et certains alliés veulent imposer le président Cellou Dalein comme porte-parole du CPP. Ce qui ne nous semble pas judicieux, parce que nous avons pensé que parmi les grands partis, aucun ne doit être porte-parole pour ne pas avoir un avantage électoral. Ce qui est normal. Et c’est la raison pour laquelle que nous avons choisi que Dr Makalé Traoré soit porte-parole du CPP. Mais certains veulent imposer le président de l’UFDG. Ce qui n’a pas de sens. Chaque fois qu’il y a une réunion dans une coalition, cette coalition prend la présidence et assure le rôle de porte-parole », a-t-il relaté à la presse.
Faux ! Retorque de son côté Fodé Oussou Fofana pour qui le choix de son président et mentor Cellou Dalein Diallo a été entériné par la majorité des coalitions membres du CPP.
« Si la classe politique s’entendait, c’est ce qui allait surprendre. Si on ne s’entend pas, évidemment il y aura deux groupes qui vont agir. Il reste entendu que si les autres n’acceptent pas cette proposition, ils sont libres de former leur collectif et de trouver leur porte-parole. Nous, nous avons dit qu’en attendant, le président Cellou de l’ANAD et Dr Makalé de la CORED vont pour les trois premiers mois, porter notre voix ».
Le malaise est réel et profond.
Mamady Fofana