
Le coup d’état perpétré le mois dernier en Guinée pousse la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) à changer sa manière de regarder les modifications de constitutions dans l’espace communautaire ouest-africain.
Ce changement de point de vue intervient grâce à la prédisposition de certains présidents dans la sous-régions à respecter la constitution et le nombre de mandats. Ainsi, en plus du président de la Guinée Bissau Embalo, le chef d’état ghanéen Nana Akufo-Addo est aussi catégorique sur la question.
Pour lui, le refus de modifier la constitution afin de s’agripper au pouvoir pourrait se révéler être un remède efficace contre l’irruption des militaires sur la scène politique. Il croit surtout que le renforcement des principes démocratiques mettrait fin aux coups de force.
S’exprimant le samedi dernier sur une radio privée dans son pays, Akufo-Addo qui est également le président de la Conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO a dit croire que les protocoles de la CEDEAO sur la bonne gouvernance pourraient s’avérer efficace contre les présidences à vie. « Je crois fermement que cela pouvait éviter ce qui est arrivé en Guinée », a-t-il dit. « Personnellement, je soutien l’idée de la limitation du nombre de mandat. Cela évite la présidence à vie et les coups d’état », a-t-il ajouté.
Trop tard pourrait-on dire.
Mamady Fofana