Un juge à Conakry a accordé samedi la liberté conditionnelle à quatre détenus politiques d’opposition en prison depuis 8 mois.
Les quatre leaders, Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Abdoulaye Baldé, tous membres de l’Union des forces démocratiques de Guinée (opposition) ont été libérés pour raisons de santé.
En sortant de la Maison centrale de Conakry, Chérif Bah, un ancien vice-gouverneur de la Banque centrale, marchait à l’aide d’une canne.
Ils ont été accueillis dans leur familles respectives dans la liesse.
Leur libération intervient quelques jours seulement après la création de l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie), un mouvement politique autour de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. La nouvelle organisation politique menace de reprendre les manifestations de rue à travers le pays.
Dr Faya Millimouno, président du Bloc libéral, un autre parti d’opposition, a salué la libération provisoire de ses collègues mais a estimé que le combat se poursuivait. « Je félicite la justice d’avoir pris cette décision parce que ça donne une liberté même si elle est provisoire mais le fait qu’ils retrouvent leurs familles, le fait qu’ils vont passer la nuit plutôt dans leur lit que dans une cellule, il faut se féliciter pour ça, parce que quand on a perdu même une minute de notre liberté, on ne peut pas savoir le sens de la liberté », a-t-il dit.