
L’ancien président ivoirien Laurent Gbago se rendra dimanche et lundi dans sa région natale de Gagnoa, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, qu’il avait été contraint de quitter il y a dix ans, a annoncé vendredi son comité d’accueil.
M. Gbagbo ira d’abord à Blouzon se recueillir sur la tombe de sa mère Marguerite Gadô, décédée en 2014 alors qu’il était incarcéré à la prison de la Cour pénale internationale (CPI) qui l’a définitivement acquitté de crimes contre l’humanité le 31 mars, permettant son retour le 17 juin à Abidjan.
Cette première étape, qui selon le communiqué s’effectuera « strictement dans l’intimité familiale », sera suivie par des « cérémonies publiques » à Mama, son village natal.
La presse ivoirienne proche de M. Gbagbo publie depuis plusieurs jours des articles sur les préparations du retour « triomphal » qui l’attend dans sa région.
Son retour le 17 juin à Abidjan avait été fêté dans la liesse par des milliers de ses partisans, mais avait donné lieu à des tensions, les forces de l’ordre ayant dispersé à l’aide de gaz lacrymogène toute tentative de rassemblement à proximité de l’aéroport.
Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan, puis transféré sept mois plus tard à la CPI de La Haye pour les violences commises à la suite de la présidentielle de fin 2010.
Le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara avait provoqué une crise post-électorale sanglante ayant fait 3.000 morts.
Réélu en octobre 2020 pour un 3e mandat controversé, M. Ouattara a donné son feu vert au retour de Laurent Gbagbo quelques jours après son acquittement par la CPI.
AFP