
Le richissime homme d’affaires et Président du Hafia Football Club, Kerfalla Camara (KPC) a annoncé lundi, à Conakry, sa détermination à briguer la Présidence de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT).
Le suspense n’aura duré que quelques mois. Lundi 1er mars, le PDG du groupe Guicopres a annoncé sa candidature au stade d’entrainement de son club, baptisé Stade Petit Sory de Nongo.
Il promet une gestion « participative », à l’opposé, dit-il, du candidat sortant Antonio Souaré auquel il reproche « une gestion centralisée, autoritaire et opaque » de l’instance dirigeante du football guinéen.
« Nous sommes tous des guinéens, amoureux de notre pays, qui souhaitons en véhiculer la meilleure image possible à travers le monde. (…) Force est de constater que nous sommes bien loin du compte », tacle-t-il le président sortant.
Il égraine la disqualification par la CAF en 2019 des U17 pour « falsification de dates de naissance de certains joueurs » et le manque de politique de développement intégré et durable du football guinéen comme des failles à corriger très rapidement. « Nos jeunes sont totalement ignorés par une FEGUIFOOT qui n’a jamais pris la peine de mettre en place un quelconque plan de formation, ni d’organiser des compétitions minimes, cadets et juniors dignes de ce nom », dit-il, ajoutant à la liste, « l’invalidation par la Commission gouvernance de la CAF de la candidature de Antonio Souaré au poste de membre Comité exécutif de la Confédération africaine de football ».
« Je prétends haut et fort que nous méritons mieux que cela. Notre pays, la Guinée, vaut beaucoup mieux que cela », affirme le candidat pour qui, la troisième place du Syli national au CHAN dernier, au Cameroun, est un résultat à mettre au compte de la Ligue guinéenne de football professionnel. « La FEGUIFOOT a totalement failli à ouvrir les nombreux chantiers essentiels au développement de notre football ».
Kerfalla Camara part à la conquête de la Présidence de la Fédération Guinéenne de Football avec un programme axé sur cinq piliers. La gouvernance, la formation, le professionnalisme, les infrastructures et le patriotisme.
« Je m’engage à initier dès mon élection, avec l’appui de l’équipe homogène qui m’accompagnera, des réformes profondes que tous les amateurs de football guinéen appellent de tous leurs vœux », promet-il. « Mon programme répondra à notre volonté concordante à nous tous, qui est de voir notre football briller de nouveau de tout son éclat. »
Il se donne deux ans, s’il est élu, pour que la FEGUIFOOT devienne une institution dynamique et exemplaire.
Pour ceux qui craignent que l’annonce de sa candidature ne plonge le football guinéen dans une crise profonde, l’homme d’affaires se veut clair. « S’il y a un problème entre Antonio et moi, ça sera réglé entre nous. Ça n’aura pas de répercussion sur notre football. (…) Ma particularité, tout le monde le sait. Quand je dis, je fais », conclut-il.
Ougna Elie Camara