
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a annoncé jeudi son objectif d’éradiquer la nouvelle résurgence de la fièvre Ebola avant le mois d’Avril. Selon le Dr Sakoba Kéita, Directeur général de l’ANSS (Photo), l’institution s’est fixée pour objectif d’en finir avec l’épidémie en six semaines.
« Notre objectif est que d’ici le 31 mars on ne parle plus d’Ebola à Gouécké », a-t-il dit à la presse.
Pour atteindre cet objectif, les autorités sanitaires en Guinée espèrent capitaliser les expériences acquises lors de la première épidémie d’Ebole (2014-2016). Elles espèrent être aidées par l’existence d’infrastructures sanitaires, d’agents de santé bien formé et des vaccins contre la maladie.
« Nous avons aujourd’hui les infrastructures alors qu’en 2014 on n’en avait pas », a indiqué Kéita. « Notre réactivité s’est beaucoup améliorée », a-t-il ajouté.
L’Etat guinéen a acquis auprès de l’OMS 20 000 doses de vaccins anti-Ebola. Une première quantité de 11 500 doses arrive à Conakry en fin de semaine. L’opération de vaccination va être lancée simultanément dans la région forestière où l’épidémie a été déclarée le 14 février, et à Conakry où des contacts sont identifiés.
La campagne de vaccination se fera autour des cas confirmés et des contacts. Environ 110 familles autours des cas devraient recevoir la dose vaccinale.
Le personnel de santé qui a payé un lourd tribu pendant la première épidémie d’Ebola avec environ 115 médecins et personnels de santé décès, sera également vaccinés.
La Guinée a enregistré trois cas confirmés d’Ebola et quatre probables depuis la résurgence. Cinq personnes sont mortes dont un cas confirmé. Les agents de santé surveillent 250 contacts à la date du 17 février.
Fanta Bah