vendredi , 2 juin 2023

Mamou : interpellé pour violences postélectorales, le fils du gouverneur déféré

A Mamou, ville-carrefour située à près de 300 km de Conakry, la capitale guinéenne, l’action publique est enclenchée contre plusieurs personnes interpellées pendant les violences enregistrées aux lendemains du scrutin présidentiel d’octobre dernier. 

Les personnes mises aux arrêts sont accusées de coups et blessures volontaires et des voies de fait aux agents des forces de l’ordre, destructions d’édifices publics et privés ainsi que des biens mobiliers, de même que la soustraction frauduleuse des biens et numéraires. 

Le Procureur de la République près Le Tribunal de première instance de Mamou, Elhadj Sidiki Camara, ajoute à cette liste déjà longue, celle de menaces,  terrorisation des paisibles populations, entrave aux libertés individuelles et collectives,  brûlure des pneus sur la chaussée entraînant la dégradation du bitume, l’érection des barricades sur tous les axes routiers et au centre ville ayant mis les usagers de la route.

Il est reproché aux accusés d’avoir utilisé des gourdins, machettes, coupe-coupe, cailloux, lance pierres, armes de fabrication locale pour mener leurs opérations. 

Dans la ville, environ 35 personnes font déjà l’objet de procédure de flagrant délit, comme le rapportent nos confrères de Guineenews.org. 

Parmi celles-ci, figure un certain Abdourahamane Diallo, fils du gouverneur de la région de Mamou Amadou Oury Lammy Diallo. Le fiston à Papa a été  arrêté au cours de manifestations à Tambassa, selon le site d’informations. 

 « Les intéressés doivent répondre des faits de coups et blessures et violences volontaires, destruction d’édifices et d’installations publics et privés ainsi que des biens mobiliers, atteinte à la sécurité publique, vol et entrave à la libre circulation sur la voie publique », relatent nos confrères qui citent toujours le Procureur Camara. 

On ignore pour l’instant si l’action enclenchée contre le fils du gouverneur ira jusqu’au bout. Mais comme on le dit, force doit rester à la Loi si les autorités de cette région veulent donner le bon exemple. 

Faut-il rappeler que les violences postélectorales ont fait trois morts à Mamou dont deux par balles.

Elie Camara