
Le gouvernement guinéen, à travers le ministre de la Sécurité, a mis en garde vendredi contre la publication des résultats du vote par toute instance autre que la Commission électorale nationale indépendante.
Dans un communiqué publié à moins de 48h du scrutin présidentiel, le ministre Albert Damantang Camara a rappelé l’interdiction à tout citoyen, tout organe de presse écrite ou audiovisuelle, tout site internet, toute organisation de la société civile de publier ou communiquer un quelconque résultat avant les institutions nationales reconnues sous peine de poursuites judiciaires. L’interdiction concerne également les organisations internationales et les représentations diplomatiques.
« Aucune autre structure ou institution publique ou privée ne peut proclamer les résultats de l’élection présidentielle », a dit M. Camara dans le communiqué, rappelant que « la proclamation des résultats de l’élection présidentielle est de la compétence exclusive des institutions officielles à savoir la Commission Nationale Électorale Indépendante et la Cour Constitutionnelle ».
Cette mise en garde n’est pas anodine. Elle intervient quelques minutes seulement après un communiqué de la CENI autorisant les membres des bureaux de vote à afficher « immédiatement » les résultats issus des urnes. L’organe électoral a également invité à remettre le sixième exemplaire du procès-verbal du Bureau de vote aux représentants des partis politiques candidats à l’élection présidentielle.
L’opposition réclame depuis des jours cette disposition pour lui permettre de totaliser les résultats remontés par ses délégués.
La Commission électorale a-t-elle donc accédé à une demande de trop de l’opposition au point de faire sortir le gouvernement de son gonds ? Wait and see.
Focus Kaloumpresse.com