
Conakry, la capitale guinéenne tourne au ralenti depuis ce lundi matin. En cause, une manifestation lancée par le Front national de défense de la Constitution (FNDC) pour contraindre le président Alpha Condé à renoncer à un éventuel troisième mandat.
Les hostilités semblent lancées. Depuis ce lundi 20 juillet au petit matin, les activités tournent au ralenti à Conakry. Plusieurs bureaux à Kaloum, centre-ville et quartier des affaires, ont ouvert mais les employés sont aux abonnés absents. La crainte d’être pris à partie par des loubards a poussé beaucoup d’habitants à rester à la maison.
Sur l’autoroute Fidel Castro, le principal axe routier qui traverse la ville, le trafic est fluide. Sur la route Le Prince, en revanche, la circulation est paralysée.
On constate un imposant déploiement de la police et de la gendarmerie à travers la ville.
Dans certains quartier de Ratoma, fief de l’UFDG, principal parti de l’opposition, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants munis de pierres et qui barricadaient la route à l’aide de vieux pneus.
Depuis dimanche nuit, des manifestations brûlent des pneus et règnent en maîtres absolus à certains endroits de cette commune de Conakry.
Des accrochages ont été signalés à Koloma, Hamdallaye et à la T8 entre forces de l’ordre et manifestations.
Pour l’instant aucune victime n’est à signaler.
Le gouvernement a parlé de quelques actes d’incivisme dans la commune de Ratoma, à Conakry, et dans certaines localités des villes de Mamou, Coyah et Dubréka.
En raison du refus du pouvoir d’autoriser la manifestation politique de ce lundi, les leaders politiques et du FNDC ont appelé leurs militants à protester dans leurs quartiers respectifs.
Dans un communiqué rendu public tard dimanche, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a annoncé la réquisition des forces de maintien de l’ordre pour empêcher toute manifestation sur le territoire guinéen.
Fanta Bah