
Dans un entretien diffusé par RFI et France24, le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo ne vas pas du dos de la cuillère pour évoquer les relations tendues entre lui et son homologue guinéen Alpha Condé.
Sans évoquer les raisons profondes qui les opposent, Embalo a semblé calmer le jeu mais avec des mots qui feront certainement rougir son homologue guinéen.
Il rappelle d’abord que les intérêts des deux pays surpassent tout autre intérêt personnel. « On n’a pas besoin de réconciliation, c’est le respect. (…) Alpha Condé c’est quelqu’un que je respecte. Comme vous le savez, en Afrique, il a l’âge d’être mon grand-père », confie-t-il à Alain Foka.
A en croire le jeune président Bissau-guinéen, il n’est pas question pour un chef d’Etat, quel qu’il soit, de minimiser un homologue. « Il n’y a pas de petit Etat », tranche Umaro Embalo.
Pour le reste, il dit ne pas en vouloir à Alpha Condé pour son choix porté sur le candidat du parti historique PAIGC Domingos Simoes Pereira pendant l’élection présidentielle. « Il avait son choix, malheureusement. C’est comme aujourd’hui, à Conakry, je peux avoir mon choix qui peut ne pas être lui. »
S’agissant de l’épineuse question de troisième mandat qui agite le débat en Guinée, Embalo dit ne pas vouloir se mêler de la politique intérieure d’un pays. Mais il insiste sur son caractère de démocrate. Il est favorable au respect des limitations du nombre de mandats. « Mais c’est le peuple guinéen qui doit choisir, ce n’est pas moi. Je suis président de la Guinée Bissau, point barre! »
Fanta Bah