
On en sait un peu sur la position de l’opposition par rapport à la date du dimanche 18 octobre proposée par la Commission électorale pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle.
Ce dimanche, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo a levé un coin de voile sur la position de l’opposition.
Selon l’ancien Premier ministre, le groupe qu’il dirige n’entend pas aller à un scrutin par qu’il faut aller. Pour lui, leur participation sera assujettie à certaines conditions. « Nous n’acceptons pas la constitution. Nous ne reconnaissons pas le parlement. Nous exigeons que le scrutin du 22 mars soit annulé. Sans compter que nous avons un problème sérieux avec le fichier électoral qui a été tripatouillé à plusieurs reprises, tout le monde le sait », a énuméré le leader de la principale formation politique d’opposition en Guinée. « Nous voulons aller aux élections mais nous voulons que toutes les conditions d’un scrutin inclusif, transparent et juste soient réunies. »
Se proposant de tenir le vote le 18 octobre, la Commission électorale nationale indépendante a promis d’effectuer une révision exceptionnelle du fichier électoral, de clarifier la situation de 2,4 millions d’électeurs litigieux et de recenser les votants ayant 18 ans révolus. L’institution promet d’initier le dialogue politique actuellement au point mort en vue d’un scrutin inclusif.
Des promesses qui sont pour l’heure, loin de convaincre les opposants au régime d’Alpha Condé. Tension politique garantie donc dans les prochaines semaines.
Fanta Bah