
Le Bureau exécutif du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a décidé, conformément à ses prérogatives, de suspendre ses activités au sein de l’USTG, centrale dont il relève, pour haute trahison de son secrétaire général. Propos du secrétaire général du Slecg Aboubacar Soumah.
Le duo USTG et SLECG semble définitivement voler en éclats. En cause, des soupçons de corruption et un sentiment de frustration.
Le Slecg, à l’origine d’une grève des enseignants qui a duré environ cinq mois, accuse Abdoulaye Sow de manœuvre subversives qui visait à déstabiliser son mouvement de grève. Il s’appuie de ce fait, sur des arguments comme plusieurs tentatives de corruption et des complicités étroites avec des émissaires du palais de la Présidence pour démolir le patron de l’USTG.
En annonçant le mois dernier la suspension de la grève du Slecg, en lieu et place des dirigeants du syndicat, Abdoulaye Sow avait en effet remercié des hauts cadres pour leur implication dans la résolution de la crise qui secouait le secteur éducatif.
« Il a félicité des cadres de la Présidence parce qu’il était de mèche avec eux », affirme Aboubacar Soumah pour qui, neuf membres de son Bureau exécutif ont reçu des propositions de 300 millions et une voiture chacun pour affaiblir la grève. Soumah n’y va pas du dos de la cuillère. « Ce qu’il (Abdoulaye Sow, ndlr) dit et ce qu’il fait, c’est totalement différent. Il dit plus haut qu’il est contre Bano Barry, mais en bas il le soutient. Sinon il n’allait pas travailler avec nos camarades frondeurs », soutient mordicus le leader du Slecg.
Selon lui, le dégèle des salaires des enseignants n’est pas l’oeuvre du Secrétaire général de l’USTG. Mais l’initiative du Bureau exécutif du syndicat des enseignants qui a adressé en premier, des correspondances au Premier ministre. « On marchait bras dessus et dessous, mais on a compris qu’il nous a approché pour nous faire des coups bas ».
Après cette sortie musclée du syndicaliste, on attend désormais celle de son secrétaire général au sein de l’USTG, Abdoulaye Sow. On est parti pour un bras de fer dans lequel l’un des plus puissants syndicalistes du pays risque de laisser ses plumes.
Fanta Bah