
Nommé Commissaire à la CENI par décret présidentiel le jeudi 14 mai en remplacement de Me Amadou Salif Kébé, le juriste Mamadi 3 Kaba fait face à sa première épreuve : une pluie de contestations qui fusent désormais de partout.
Rappelons d’entrée que le tout nouveau membre de la Commission électorale nationale indépendante a été nommé par le Chef de l’Etat sur proposition du Conseil national des organisation de la société civile.
Dans ce contexte, la première réaction de contestation est venue du Barreau de Guinée. Cette organisation de laquelle était issu le défunt président de la Commission électorale réclame le droit de désigner le successeur de celui-ci. L’organisation a saisi la Cour suprême pour obtenir l’annulation du décret d’Alpha Condé.
S’en est suivi ensuite la réaction de l’ancien Premier ministre et leader du Parti de l’espoir pour le développement national, Lansana Kouyaté, qui n’est pas allé du dos de la cuillière pour proclamé l’illégalité de la décision du président. « Ce décret, n’est pas légal. (…) Il ne fait aucun doute que son (Salif Kébé, NDLR) remplaçant doit venir du barreau de Guinée. Je veux dire là que tant que la primauté n’est pas donnée aux lois en Guinée ou dans n’importe quel pays, le pays ne marchera pas ».
Comme pour rien arranger, l’opposition politique a enfoncé le clou hier mardi en récusant Mamadi 3 Kaba qu’elle qualifie de « militant notoirement connu du RPG ».

