
Peu à peu, le Coronavirus est en train de gagner du terrain en Guinée. Malgré un plan de lutte chiffré à 3 500 milliards de francs guinéens, et une hache de guerre officiellement enterrée entre le directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire Dr Sakoba Keïta et son ministre de tutelle, le pays sombre dans le chaos face au Covid-19.
Déclarée le 12 mars dernier sur le sol guinéen, la pandémie du nouveau Coronavirus n’aura mis qu’un seul mois pour mettre à nu la défaillance des décisions des pouvoirs publics et du système sanitaire guinéen qui se targuait pourtant il y a peu, d’avoir capitaliser les acquis de l’épidémie Ebola. En un mois, le nombre de cas informés est passé à 518 à la date du samedi 18 avril. Avec à la clé, seulement 65 guéris, 450 hospitalisés et 3 décès.
La situation sanitaire en Guinée liée au Covid-19 est d’autant sérieuse que deux hauts fonctionnaires de l’état, le président de la Commission électorale nationale indépendante Me Amadou Salif Kébé et le ministre Secrétaire général du gouvernement Sekou Kourouma sont morts du virus dans l’intervalle de 24h.
