
Les observateurs de sociétés civiles africaines déployés en Guinée dans le cadre du double scrutin référendaire et législatif jugent « satisfaisant » le début du vote à Conakry et à l’intérieur du pays.
C’est un véritable concert d’appréciations auquel les observateurs de la société civile se sont livrés. En l’absence des émissaires de la CEDEAO, l’UA et l’Organisation internationale de la Francophonie, ces observateurs ont même appelé les guinéens hésitants à se rendre très rapidement aux urnes pour s’acquitter de leurs devoirs civiques.
Selon Jean Marie Ngondjibangangte, Chef de la mission d’observation internationale du Plan International pour la Démocratie et la Paix en Afrique (PIDPA), l’appel à la mobilisation pour une forte participation au vote a été entendu dans les villes comme N’Zérékoré, Mali, Labé, Kankan.
« Les nouvelles qui nous parviennent, vu nos observateurs que nous avons déployés dans toutes ces régions, sont bonnes. Les gens sont sortis massivement ce matin pour voter et je pense que même ceux qui ne sont pas encore sortis doivent sortir, qu’ils votent dans la tranquillité et surtout avec sérénité et dans le climat de paix », a-t-il dit à la presse.
Pour le président de la COMISCA (Coordination de la mission internationale des observateurs de la société civile africaine), Saidou Compaoré, l’engouement que suscite le vote auprès des citoyens est salutaire.
« Nos constats sont déjà très satisfaisants parce que nous avons vu l’engouement, la détermination, la volonté du peuple guinéen à aller s’exprimer », a-t-il confié aux journalistes. « Jusque-là, nous sommes très satisfaits des nouvelles que nous avons de part et d’autre », a-t-il dit, en répondant à la question de savoir si aucune irrégularité n’a été constatée par sa mission.
Du côté du Consortium panafricain de la synergie des observateurs électoraux de la société civile et de la diaspora africaine, c’est aussi le même sentiment de satisfaction. D’après son président Yao Mensah Philippe, la vraie démocratie se trouve dans les urnes et non dans le boycott.
« Pour ceux qui ne sont pas encore décidés, il est temps d’aller voter. Ce que nous entendions quand nous étions à l’extérieur, c’est à peu près le contraire que nous voyons sur le terrain », a-t-il dit.
Mamady Fofana