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L’Organisation internationale de la Francophonie- OIF- a décidé de suspendre sa participation au processus électoral en cours en Guinée.
La décision de l’organisation est prise suite à une mission d’assistance qu’elle a conduite sur l’étape de révision exceptionnelle des listes électorales. L’annonce a été faite ce lundi 24 février dans une déclaration.
La mission a procédé à l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations de l’audit international du fichier électoral réalisé conjointement en 2018 par l’OIF, les Nations unies et l’Union européenne, à la demande des partenaires guinéens.
La principale recommandation de cet audit, rappelons-le, portait sur la clarification des données de quelques 2,5 millions d’électeurs.
Mais l’OIF estime que la mise en œuvre de ce point n’a pas été observée par les autorités guinéennes.
« Les insuffisances constatées sur ces effectifs incluent notamment un certain nombre de cas d’électeurs décédés, non déclarés ainsi que des doublons. Au total, il s’avère que 98% de ces 2.490.664 électeurs ne disposent pas de documents permettant leur identification, bien que la loi prévoie 6 types de pièces pour justifier l’identité et l’âge de l’électeur », relève l’institution.
Elle conclut en soulignant que sur « le constat de ces insuffisances qui persistent, et qui ont été particulièrement signalées à la Commission électorale lors de la récente remise du rapport de mission, il sera difficile pour l’OIF de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée, tant qu’un consensus sur le nombre d’électeurs ne sera pas négocié par toutes les parties prenantes nationales. »
Sauf changement de dernière minute, les guinéens se rendront aux urges le 1er mars prochain pour un double scrutin législatif et référendaire.
L’opposition a promis de boycotter le vote et d’empêcher sa tenue.
La semaine dernière, le président Alpha Condé a encouragé les militants du RPG à « frapper » les éventuels destructeurs de bureaux de vote.
Mamady Fofana
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