
Un jeune homme de 19 ans a été tué mercredi à Conakry lors de heurts avec les forces de l’ordre, où l’opposition guinéenne manifeste depuis plus de trois mois contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé, a indiqué un de ses proches.
La mort de Mamadou Saidou Bah, étudiant en sciences économiques de l’Université de Sonfonia, porte à 28 au moins le nombre de manifestants tués depuis le début à la mi-octobre de cette vague de protestation, qui a également coûté la vie à un gendarme, selon un décompte de l’AFP.
« Au bout de quelques minutes (après avoir été opéré), le jeune étudiant a rendu l’âme, alors que ses parents ne l’avaient pas encore vu », a déclaré un de ses proches s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Le jeune homme, habitant à Cosa, quartier populaire et fief de l’opposition dans la banlieue de Conakry, avait été atteint par balle au niveau de la poitrine, selon une source médicale.
« La balle a perforé le thorax », a expliqué un médecin de l’hôpital où il avait été admis.Contactée par l’AFP, la police guinéenne s’est refusée à tout commentaire.Un autre jeune homme a également été blessé mercredi par balle au niveau de la poitrine et était en soins intensifs, a indiqué dans la soirée à l’AFP un de ses frères.
L’opposition guinéenne organise depuis la mi-octobre des manifestations, parfois durement réprimées, pour faire barrage au projet qu’elle prête au chef de l’Etat de briguer un troisième mandat à la fin de l’année, alors que la Constitution en limite le nombre à deux.
AFP