
La Communauté internationale a condamné mardi l’usage de la violence et tout acte de provocation en Guinée, quels qu’en soient les auteurs, exhortant les autorités guinéennes à privilégier une gestion adaptée des manifestations publiques par les forces de l’ordre.
La sortie de la communauté internationale fait suite à la mort lundi de deux personnes, tuées en marge des obsèques de 11 militants du Front national pour la défense de la constitution, tombés mi-octobre dans des violences à Conakry.
Les Missions du Système des Nations Unies, de la Délégation de l’Union européenne, des Etats-Unis et de la France en République de Guinée invitent toutes les parties à la retenue, ont-elle signifié dans une déclaration conjointe.
« Les Missions citées seront attentives aux résultats des procédures judiciaires diligentées pour faire toute la lumière sur ces évènements (y compris les évènements des 14 et 15 octobre) et aux poursuites engagées vis-à-vis des responsables quels qu’ils soient », peut-on lire dans la déclaration.
La tension monte en Guinée depuis que le pouvoir manifeste le désir de tenir un référendum constitutionnel. L’opposition voit dans cette démarche une volonté du président Condé de s’octroyer un autre mandat. Le Président guinéen est au terme de son second et dernier mandat à la tête de la Guinée, selon l’esprit de la constitution actuelle.
La communauté internationale a invité à la reprise du dialogue « au plus tôt » entre tous les acteurs politiques dans un esprit de responsabilité et d’apaisement.
Par Mamady Fofana