
Le Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana a rassuré lundi les parties prenantes au dialogue qu’il va conduire bientôt de sa volonté de conduire des consultations inclusives, précisant n’avoir pas de certitude à faire valoir.
S’exprimant ce lundi 9 septembre dans un discours sur les médias d’Etat, le Chef du gouvernement a rappelé avoir reçu les instructions du président Alpha Condé de conduire de larges consultations avec les acteurs socio-politiques. Ceci, dit-il, en vue de recueillir les avis des uns et des autres sur les différentes questions de préoccupations nationales.
« Le rôle qui me revient dans cette démarche est ainsi d’écouter chacun et tous et d’en rendre compte fidèlement, afin de permettre à M. le Président de la République dans sa sagesse habituelle et sa clairvoyance politique d’en tirer les conséquences requises », a-t-il dit.
Le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a promis d’être une interface entre les différentes parties. « Ma mission n’est pas d’engager des négociations ou de conduire un dialogue à proprement parler », a-t-il signifié.
Il a dit mesurer les enjeux des futures consultations. Dans cette perspective, il a réitéré sa détermination à conduire un dialogue inclusif.
« Il ne saurait y avoir de sujets tabous et des citoyens interdits de parole. Oui, chaque guinéen a le droit et la liberté de dire ce qu’il veut ou ne veut pas pour le pays », a poursuivi M. Fofana, précisant qu’il n’imposera pas de choix.
« Vous aurez compris que pour ces consultations avec les différentes composantes de la Nation, je n’ai pas de préjugés. Je n’ai pas de certitudes. Je n’ai ni des positions figées ni des positions personnelles à faire valoir. Non, mon but ne sera pas d’imposer des choix, ou de négocier ou annoncer des décisions déjà arrêtées. Mon but ne sera pas non plus de partager des positions ou des convictions personnelles, d’orienter ou influencer les opinions ou les prises de position des différents acteurs à consulter ».
On rappelle que le Président Alpha Condé a ordonné à M. Fofana le 4 septembre dernier, dans un discours solennel à la Nation, d’ouvrir des consultations sur les questions de la nation, y compris celle relative à la modification de la Constitution.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a rejeté la proposition du président, estimant qu’il ne saurait avoir de consultations autour d’un « coup d’Etat constitutionnel ».
Par Mamady Fofana