mardi , 6 juin 2023

« Avec la nouvelle Constitution, c’est la fin des partis ethniques », selon Ismaël Condé du PRPAG

Le Secrétaire Général du parti Révolutionnaire Populaire Africain de Guinée (PRPAG) M. Ismaël Condé, a animé une conférence jeudi 20 juin 2019, à la maison de la presse à KIpé dans la commune de Ratoma. La rencontre a été placée sous le thème ‘’notre classe politique se soucie-t-elle du jugement de l’histoire ?’’.

M. Ismaël a fait savoir que la position de son parti sur cette importante question est différente de celle de presque tous les autres partis politiques.

‘’A notre sens, presque tous ces partis ramènent la question, ou la conquête, ou à la conservation du pouvoir à travers, précisément, le nombre de mandats pour l’exercice de la fonction de président de la République.’’

Selon lui, le PRPAG estime que ‘’la révision constitutionnelle opportune, ou celle qu’il faut aujourd’hui doit plutôt porter sur l’adaptation conséquente du système politique qui nous a été imposée comme système démocratique par la France au 16ème sommet de la conférence franco-africaine tenue en 1990 en France.’’

« On sait que ce système est la démocratie à l’occidentale ou à la française. Il est appelé aussi multipartisme. En son temps, des voix de grandes personnalités intellectuelles et politiques de la France, elle-même, s’étaient élevées pour dire que ce dicta était dangereux pour les pays africains » rappelle-t-il.

Plus loin, le conférencier soutient que face à ces fléaux qui frappent toutes les ethnies, toutes les régions naturelles sans discrimination, les Guinéens patriotes ne sont-ils pas hantés par la question de savoir comment éviter le déluge ?

Selon notre interlocuteur, la révision constitutionnelle doit donner naissance à une vie politique nationale animée par l’opposition des projets de société ou l’opposition des idéologies.

« La nouvelle Constitution, ne doit favoriser dans aucune de ses interprétations, une opposition entre ethnies. Elle doit ainsi sonner la mort des partis ethniques pour situer le combat politique sur le seul terrain qui vaille : celui de la contradiction entre régime à option socialiste ou révolutionnaire et le régime à option capitaliste ou néolibérale », martèle-t-il.

Pour finir, M. Condé a lancé l’appel aux Africains singulièrement aux guinéens de se libérer radicalement du fameux complexe d’infériorité devant l’homme blanc de l’occident.


AGP