dimanche , 1 octobre 2023

Vaccincation à Coyah et à Dubréka : le médecin après la psychose

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a fait une communication lundi, tard dans la nuit, pour apporter des précisions autour d’une campagne de vaccination qui était en cours dans le pays. Des clarifications venues après que des citoyens de Coyah et Dubréka ont cédé à la panique suite aux effets indésirables provoqués par le médicament.

Selon le Dr Timothée Guilavogui, directeur national de l’Epidémiologie et de Lutte contre la maladie au ministère de la Santé, qui s’exprimait à la Télévision d’Etat, le malaise suscité chez certains écoliers pourrait s’expliquer par le fait que certains d’entre eux avaient faim au moment de la prise du produit pharmaceutique. 

« Peut-être, certains enfants n’ont pas mangé le matin avant de prendre le médicament alors que c’est conseillé de manger très bien avant d’avaler ces comprimés qui luttent contre la mansoni », a-t-il dit, ajoutant que la campagne se déroule dans le pays depuis une quinzaine d’années. 

Dans la journée du lundi 18 mars, une psychose s’est emparée des habitants de Coyah et Dubréka lorsque des élèves ayant avalé des comprimés ont présenté des signes de malaise.

Plusieurs agents vaccinateurs déployés par les autorités ont été passés à tabac dans certains quartiers éloignés.

Selon nos sources, le produit inséminé est le Praziquantel. Mais aucune communication préalable sur le médicament encore moins sur ses effets secondaires visant à préparer les citoyens n’avait eu lieu.

Selon le Dr Guilavogui, le vomissement est le premier signe en cas de malaise surtout lorsque l’enfant n’a pas suffisamment mangé.

« Et ces vomissements, bien que ce soit un signe croisé, ont dû faire aussi d’effets bénéfiques parce qu’on vient de nous apprendre qu’à Fria, il y a des enfants qui ont expulsé des parasites », a-t-il dit.

La campagne a été suspendue en raison de la psychose suscitée dans plusieurs localités. 

 Par Elie Camara