
Lassé par les nombreux faux bonds de ses partenaires dans le projet d’exploitation du gigantesque minerai de fer de Simandou, le gouvernement guinéen fait un revirement à 180°. Désormais, toutes les options sont ouvertes, assure Abdoulaye Magassouba, le ministre guinéen des Mines et de la Géologie Abdoulaye.
« L’Etat a décidé que dorénavant toutes les options sont ouvertes », selon Magassouba qui s’exprimait le 14 janvier, à Conakry, au cours d’une conférence de presse.
« Ce que je peux garantir au nom du gouvernement est que nous travaillons semaine après semaine. Le jour où il y aura des nouvelles, bonnes ou mauvaises, nous l’annoncerons dans la transparence ».
En clair, le gouvernement n’écarte plus l’hypothèse d’entamer de nouvelles négociations avec d’autres partenaires beaucoup plus sérieux et résolument engagés à faire sortir de Simandou la première tonne de minerai de fer.
Ces propos qui dissimulent à peine l’exaspération des autorités guinéennes sont avancés au moment où le nouveau leader du groupe, le chinois Chinalco, traine les pas à faire avancer ce projet majeur.
L’option de Chinalco avait été privilégiée par Conakry après l’échec du plan avec l’anglo-australien Rio Tinto. Celui-ci prévoyait en effet un investissement de 20 milliards de dollars dans l’exploitation de Simandou, le plus grand gisement inexploité de fer au monde. Sans pour autant y parvenir, miné par des scandales de corruption.
En tous les cas, à Conakry, le ministre des Mines se veut précis et concis à ce sujet.
« Le leadership accordé à la Chine n’a pas permis de faire avancer le projet », reconnait-il, ajoutant que l’Etat continue à fournir tous les efforts nécessaires pour l’exploitation de Simandou.
Par Elie Camara
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