Une coalition de syndicats du Gabon a appelé jeudi à une « grève générale » du 10 au 12 décembre, pour dénoncer l’absence du président Ali Bongo depuis plus d’un mois, qui les prive « d’interlocuteur ».
Cette coalition, Dynamique unitaire (DU), a estimé dans un communiqué transmis à l’AFP que cette absence « d’interlocuteur » empêchait de résoudre « les problèmes » liés aux « mesures d’austérité » prises ces derniers mois par le gouvernement.
DU entend également dénoncer par « une grande marche noire pacifique » prévue le 18 décembre, la « modification illégale de la Constitution » pour pallier l’absence du chef de l’Etat, malade et hors du Gabon depuis le 24 octobre.
La Cour a ajouté mi-novembre un alinéa à la loi fondamentale qui, selon elle, ne prévoyait pas « l’indisponibilité temporaire » du chef de l’Etat.
La Cour a autorisé le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, à convoquer et présider un Conseil des ministres. Avant d’être modifiée par la Cour, la Constitution gabonaise stipulait que seul le président pouvait autoriser son vice-président à organiser un Conseil des ministres.
Les syndicats ont critiqué cette décision et ils demandent « la démission » de la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, pilier du régime Bongo, en poste depuis 1991.
De récents appels de l’opposition, de syndicats et de la société civile à manifester contre « la modification illégale de la Constitution », ont échoué, seules quelques dizaines de personnes y ayant répondu.Ces rassemblements avaient été interdits par le pouvoir.
Ali Bongo Ondimba est arrivé jeudi à Rabat pour poursuivre sa convalescence en milieu hospitalier après plus d’un mois passé dans un hôpital de Ryad pour un mal qui reste officiellement inconnu.
AFP