
Le gouvernement a annoncé le 1er juillet le passage du prix du litre de carburant de 8.000 à 10.000 francs guinéens. Il a justifié la décision par l’arrêt de la subvention qu’il accordait au secteur à travers un renoncement à ses taxes. Les taxes abandonnées entre octobre 2017 et juin 2018 ont été estimées à 750 milliards de francs guinéens. Ce qui est énorme, a dit le ministre des Hydrocarbures Diakaria Koulibaly.
Selon le CNOSC le gouvernement plonge ainsi le pays dans une profonde incertitude, à travers une décision unilatérale et appauvrissante.
« Cette décision qui tombe brutalement, prouve à suffisance que les leçons des crises passées n’ont jamais été tirées pour améliorer les mécanismes de prises de décisions et fait montre de l’insouciance de l’Etat à éponger les frustrations et peines du peuple de Guinée », a précisé la plateforme des organisations de la société civile dans une déclaration parvenue aujourd’hui à notre rédaction.
Le CNOSC invite le gouvernement à sursoir immédiatement à cette décision qu’il qualifie d’unilatérale et impopulaire et appelé à privilégier le dialogue inclusif.
Quant aux mouvements syndicaux qui ont déjà entamé trois jours de grève à compter de ce mercredi, la société civile demande de favoriser le dialogue comme levier incontournable de la Bonne Gouvernance.
Par O. Elie Camara