
Fodé Oussou Fonana ne croit pas que cette mesure d’interdiction soit efficace, quant à trouver des solutions aux nombreux problèmes liés à la circulation routière dans la capitale Conakry.
»Je trouve cette mesure pathétique, et je me demande comment elle pourrait être appliquée. De quel droit peut-on empêcher quelqu’un qui a acheté une moto, de l’utiliser pour aller à son lieu de travail à Kaloum » s’est interrogé l’opposant.
Kaloum, centre d’affaires et administratif est la commune que rallie chaque matin des dizaines de milliers d’habitants de Conakry. Elle regroupe le palais présidentiel, le port de Conakry, la presque quasi-totalité des banques et assurances, les sièges d’entreprises privés et les blocs administratifs et ministères, etc.
»Le minimum aurait été de faire immatriculer les motocyclettes au niveau du CADAC (Centre d’administration automobile de Conakry) et de faire la différence entre les moto-taxis et les motos appartenant à des particuliers. On a l’impression qu’on n’est pas dans un pays démocratique », a poursuivi le pharmacien.
La capitale Conakry vit quotidiennement au rythme des embouteillages qui peuvent s’étendre sur des centaines de mètres. Pour rallier leur principal lieu de travail à Kaloum, les Conakrycas perdent parfois plusieurs heures dans des bouchons.
Les motos-taxis qui se veulent être un palliatif aux interminables embouteillages étaient jusque là l’unique solution pour de nombreux fonctionnaires de rallier leurs lieux de travail.
Alpha Camara
Gatineau, Canada