
Accusée d’avoir mis en place une administration parallèle à l’effet de contourner les circuits administratifs classiques et légaux, accusée aussi d’avoir refusé le décaissement de certains, Maladho Kaba à elle aussi saisi l’occasion pour piques à l’endroit de ses détracteurs.
Mais en premier temps, elle a rappelé quelques grands lignes de son bilan. Bilan marqué par la conclusion du programme avec le FMI avec à la clé une enveloppe de prêts non-concessionnels de USD 650 millions, la baisse de l’inflation et la reconsolidation des réserves de changes, le lancement du projet énergétique Souapiti. La ministre sortante a invité Mamady Camara, son successeur, à poursuivre les réformes entreprises pour l’obtention de résultats probants.
« Rien ne peut être obtenu sans travail acharné, consistant, rigoureux et sans la discipline. Notre administration se doit de se mettre véritablement au travail et de se concentrer sur l’essentiel », a-t-elle dit.
Avant de conclure son discours, Madame Kaba a tenu à remercier Dieu qui a rendu tout possible et le président de la République pour la confiance placée en sa personne.
« Je mesure à quel point cela n’aura peut-être pas été aisé de nommer une femme célibataire, sans enfants, de 45 ans à cette fonction, que l’on a longtemps, trop longtemps, réservé aux hommes mariés et pères de famille. Il a honoré ma famille, mes amis et tous ceux que j’ai croisé au cours de mon parcours professionnel. Je tiens à remercier ma famille qui aura été d’un support indéfectible, comme toujours, ma mère et ma tante, femmes d’envergure, de poigne et pleines de sagesse et de douceur aussi. Vous êtes mes piliers à jamais et j’ai de qui tenir ! », dira-t-elle, non sans verser des larmes.
Beaucoup de ses anciens collaborateurs, surpris de découvrir le côté humain d’une femme qu’ils ont diabolisée durant plu de deux ans, n’ont pas manqué d’aller à l’étonnement. » Ah a-t-elle aussi des larmes ? Peut-elle aussi pleurer », sont entre autres questions à la limite stupides entendues ça et là.
Par Kaloumpresse