
Monsieur et madame Touré se voient également retirer leurs passeports pour éviter qu’ils ne s’évadent. Toutefois, selon l’ordonnance du juge, ils devront rester confinés à la maison à l’exception des sorties liées au travail, à l’éducation, aux services religieux, aux rendez-vous médicaux ou aux audiences.
En détention depuis la semaine dernière, le coupe Touré fait face à une plainte fédérale pour « esclavage domestique », « abus » et « travail forcé » sur une fille du nom de Jane Doe.
Il leur est reproché d’avoir vécu avec la jeune fille depuis janvier 2000 et de l’avoir obligée à travailler chez eux gratuitement. Cette dernière s’est échappée en 2016. Il risque une peine allant jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
Dans ce qui prend la forme d’une saga judiciaire, Mohamed Touré, fils du premier président de la Guinée Ahmed Sékou Touré, et son épouse, Denise Cros-Touré, bénéficient de soutiens de taille. D’abord de la communauté guinéenne vivant au Texas, du PDG-RADA, le parti qu’il dirige en Guinée, et d’une de leurs filles.
Cette dernière a balayé lundi, du revers de la main, les chefs d’accusation, arguant que Jane Doe n’a jamais été forcée de faire quoi que ce soit chez ses parents. S’exprimant au nom de ses quatre frères et sœurs, elle a dit avec fermeté que l’accusatrice n’a jamais été abusée au domicile de ses parents à Southlake, petite ville du Comté de Tarrant.
Par Mamady Fofana