
C’est en Août 2016, à la faveur d’une cérémonie officielle, que le Fonij annonce le financement de 25 projets tous montés par de jeunes guinéens qui font alors leur premier pas dans les affaires. Le financement est placé dans le cadre d’une initiative du président Alpha Condé dénommée « DÉMARRAGE », doté d’un fonds de 6 milliards de francs guinéens, visant à réduire le taux de chômage et à accélérer l’autonomisation des jeunes. Les fonds sont alors accordé par l’entremise de la filiale guinéenne de la banque camerounaise Afriland First Bank.
Seulement, voilà. Près de deux ans après l’octroi de ces crédits revolving, les jeunes entrepreneurs peinent à rembourser les prêts contractés. Il se dit dans les couloirs du Fonij qu’un seul entrepreneur a pu réellement démarrer et honorer ses engagements. Le reste peine à rembourser sa dette. Certains seraient carrément en faillite et auraient disparu des radars. Le chiffre de 500 emplois qui avaient été promis demeure une réalité, mais sur le papier.
Constatant cette situation qui hypothèque la chance d’autres jeunes en attente, le Fonij a convoqué cette semaine une réunion d’urgence pour tabler sur la question. Autour de la table, direction du Fonij, représentants de la banque et entrepreneurs concernés se sont dits les quatre vérités.
« Les débiteurs ont été intimés de rembourser leurs prêts jusqu’au dernier centime sous peine d’être poursuivis », révèle une source bien introduite qui a assisté à la réunion.
La direction générale n’a pas caché sa déception, apprend-on. D’ailleurs elle a promis d’user de toutes les lois en vigueur en Guinée pour recouvrer ses sous.
Signe que la démarche est ferme, Afriland First Bank a également reçu l’autorisation du Fonij d’user des moyens en sa possession pour ramener les mauvais payeurs sur le droit chemin.
Selon nos informations certains entrepreneurs ont négocié et obtenu par le passé une prorogation de leur échéance de paiement de 36 à 48 mois en fonction des domaines d’activités.
Affaire à suivre…
Par Elie Ougna