lundi , 2 octobre 2023

L’UGTG met sa menace à exécution

L’Union générale des travailleurs de Guinée (UGTG) a mis sa menace à exécution lundi, en déclenchant une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale. Elle revendique un audit de la Caisse nationale de sécurité sociale, entre autres.

 

Outre la CNSS, l’UGTG exige aussi la fin des « licenciements abusifs », de même que le relèvement du SMIG à 2,5 millions de francs guinéens, selon son porte-parole Aboubacar Sidiki Mara.

 

L’UGTG, rappelons-le, couvre les travailleurs de certains hôtels comme Noom, Sheraton et des entreprises de BTP.

 

La grève est lancée suite à l’échec des pourparlers avec le médiateur de la République.

 

 

AVIS DE GRÉVE

 

«L’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTG), après l’analyse et sollicitations des travailleurs, des travailleuses et retraités de Guinée dans les secteurs  publics mixtes, et informels tant à l’intérieur du pays qu’à Conakry :

Prenant en compte la dernière déclaration du Gouvernement sur la gestion de la crise au niveau de l’éducation ;

Considérant qu’en date du 29 janvier 2018, l’UGTG a déposé au Gouvernement un préavis de grève pour attirer l’attention de l’autorité sur la mauvaise gestion des cotisations à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), la mauvaise règlementation de la sous-traitance, les licenciements arbitraires requérants, la politisation de l’administration, l’entrave à la liberté syndicale,  l’indifférence de l’Etat face aux accidents de travail enregistrés ;

Considérant la sourd-oreille du Gouvernement à travers le ministère du Travail, la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs de tous les acteurs des secteurs d’activité,

Considérant le refus du Gouvernement d’ouvrir des négociations avec les représentants légaux des enseignants,

Considérant l’absolu nécessité de faire des audits à la CNSS, considérant tous les actes administratifs illégaux posés par le Gouvernement en violation flagrante des lois de la République d’une part, la gestion catastrophique et opaque de l’INAMO, de la CNPSAE, soutenu et entretenu par certains dirigeants de l’USTG et CNTG, d’autre part.

L’UGTG demande l’arrêt de travail par les fonctionnaires, agents de l’Etat, agents communautaires, les travailleurs des secteurs privés, mixtes, informels à partir de ce lundi 26 février 2018 sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à la satisfaction :

1-     Du décret du 14 octobre 2016 ;

2-     Le maintien de la valeur monétaire du point d’indiciaire à 1030 pour les enseignants et à 751 pour les autres corps ;

3-    L’audit de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale

4-    La révision de la convention des BTP

5-    La dotation des travailleurs des BTP en équipements de protection individuelle (EPI) ;   

6-    La prise en charge des 2000 fonctionnaires déjà immatriculés depuis 2015 ;

7-    Le renforcement des capacités des inspecteurs du travail ;

8-    La régulation de la situation des travailleurs du Moulin d’Afrique, de GI Ciment, de DEWAY sécurité arbitrairement licenciés

9-    La régulation de la situation des travailleurs des entreprises ITQANE, CHINA, JIANGSU, ONOMO, ALBEDO, Palma-Guinée, NAMNAM, Hi TEK, Hôtel Kaloum à la CNSS

10- le relèvement du SMIG  à 2 500 000 fg

11- la finalisation de la convention du secteur de la communication

L’UGTG appelle à la solidarité d tous les syndicats guinéens, Africains, Internationaux pour le bonheur de la classe ouvrière guinéenne».