lundi , 25 septembre 2023

Grève du SLECG : Aboubacar Soumah aurait reçu le soutien de Tibou Kamara

C’est en tous les cas, la bomba lâchée par Aboubacar Soumah du SLECG. Le ministre d’Etat conseiller spécial du président de la République Tibou Kamara aurait apporté son soutien au syndicaliste contesté par le gouvernement mais qui jouit du soutien de la majorité des enseignants du primaire et du secondaire.

 

L’information est de taille. Et en attendant qu’elle soit démentie par l’intéressé, elle constitue un important soutien au chef de file des grévistes du secteur de l’éducation Aboubacar Soumah.

 

Qualifié par le président de la République de « rebelle » et par le gouvernement de « dissident » qui conduit un mouvement « illégitime », Aboubacar Soumah dit avoir été reconnu par Tibou Kamara comme « légitime ».

 

Selon le syndicaliste, le Conseil spécial du président lui aurait réitéré sa détermination à traiter avec un soldat ayant des troupes qu’à un général esseulé, sans troupes.

 

« Tibou Kamara ne s’est pas impliqué dans les négociations. Il a dit qu’il devrait nous voir pour qu’on lui explique le problème, parce qu’au moment de la grève (la première, ndlr), il n’était pas là. Donc, pour s’impliquer, il faut qu’il connaisse d’abord comment les choses se sont passées. Donc je lui ai donné les explications. Et, il a été très objectif, il a dit que nous avons la légitimité et cela a été prouvé par le fait que les enseignants à l’unanimité ont suivi le mot d’ordre de grève. Donc, mieux vaut affaire à quelqu’un qui est légitime, n’est-ce pas à un général qui a des troupes, qu’à un général qui n’en a pas, c’est ce que Tibou a dit. Lui (Tibou), c’est ça son analyse objective. Il avait dit que lui il allait en tout cas faire comprendre au président de la République sa position très clairement par rapport à la légitimité. Donc, il dit attendre l’arrivée du président de la République (qui était en Ethiopie au 30è sommet de l’UA, ndlr). Depuis lors, il n’a pas rappelé », a-t-il relaté.

 

Si ce soutien annoncé s’avère vrai, il faut souligner qu’il pourrait constituer un tournent décisif dans l’avenir du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) divisée aujourd’hui en deux.


Par Mamady Fofana