
Le gouvernement a posé le constat amer jeudi 21 décembre au cours de son conseil. La construction d’habitations, l’établissement de marchés, garages, parkings et de poubelles le long du chemin de fer de la société Friguia constituent un véritable goulet d’étranglement au projet de relance de l’usine d’alumine.
Selon le ministre des Mines cité par le Porte-parole du gouvernement Damatang Albert Camara, ces facteurs mettent en danger l’accord signé le 20 avril 2016 entre le gouvernement et Rusal relatif à la réhabilitation de Friguia et à sa relance effective avant avril 2018.
Cette reprise, faut-il le souligner, est conditionnée par la mise en état correcte de la voie ferroviaire entre le port de Conakry et Fria sur 160 km.
Il faut rappeler que Friguia a arrêté ses activités en avril 2012 par suite d’une grève du syndicat qui réclamait alors une hausse de salaire des employés.
Friguia est la première raffinerie d’alumine en Afrique. L’unité industrielle a été construite en 1960. Sa réhabilitation est estimée à 825 millions de dollars .
Selon l’accord paraphé par Rusal et les autorités guinéennes l’année dernière, la production va commencer avec 650 000 tonnes d’alumine annuelles pour atteindre 1 million de tonnes à partir de 2026.
Le gouvernement a invité ce 21 décembre le ministre Abdoulaye Magassouba d’initier en collaboration avec le ministère de la Communication, le Gouvernorat de Conakry et les services de Sécurité, des campagnes de sensibilisation visant à faire libérer les emprises du chemin de fer.
Par Elie Ougna