
Cette décision, prise à l’unanimité par les 100 sénateurs, est un avertissement envoyé au président, au cas où il se déciderait à renvoyer son ministre de la Justice, lui-même ancien sénateur, Jeff Sessions.
Donald Trump a en effet menacé de remplacer son ministre, depuis qu’une enquête tente de déterminer s’il y a eu collusion entre Moscou et son équipe de campagne pendant l’élection de 2016.
Bien qu’il ait été l’un des premiers poids lourds du parti républicain à l’avoir soutenu pendant la campagne, le président n’a pas apprécié que Jeff Sessions se récuse de cette enquête. Il estime qu’ainsi, le ministre de la Justice n’est plus en mesure de le protéger dans cette affaire.
De là sont nées les craintes des sénateurs que le président ne change de ministre de la Justice pendant l’été, sans que le Sénat ne puisse confirmer la nouvelle nomination.
Depuis plus de six mois qu’il dirige le pays, et alors que le parti républicain contrôle les deux chambres du Congrès, Donald Trump n’a réussi à faire passer aucune législation majeure.
Malgré la pression mise par le président, le parti républicain, déchiré entre modérés et conservateurs, s’est montré incapable de trouver un terrain d’entente pour abroger l’Obamacare, une promesse pourtant vieille de sept ans.
Les débats autour de la réforme du système de santé ont été tellement longs, qu’ils ont empêché les républicains d’introduire d’autres textes majeurs.
La majorité peut néanmoins se réjouir de quelques petites victoires, comme la confirmation du juge conservateur Neil Gorsuch à la Cour suprême.
A son retour de vacances le 5 septembre, le Congrès devra voter un budget pour l’année 2018. S’il n’y arrive pas d’ici au 1er octobre, le gouvernement pourrait être contraint de fermer ses administrations centrales.
Donald Trump devrait pour sa part s’envoler vendredi vers l’un de ses clubs de golf, à Bedminster près de New York, pour y passer 17 jours de vacances.
AFP