
« L’idée n’est pas de prendre un hypothétique +lead+ sur une résolution de la situation libyenne », a déclaré devant la presse Mme Loiseau à l’issue d’une rencontre à Rome avec son homologue italien Sandro Gozi.
Il s’agit de « prendre notre part dans l’urgence de la résolution d’une crise qui fait beaucoup de dégâts en Libye et a beaucoup de conséquences en Europe », a-t-elle ajouté.
Le président français Emmanuel Macron a réuni mardi près de la capitale française les deux principaux rivaux libyens, le civil Fayez al-Sarraj et le militaire Khalifa Haftar, provoquant des interrogations en Italie, pays en première ligne dans la crise libyenne.
Le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, avait ainsi réaffirmé mercredi, à l’issue d’un entretien avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, « l’importance que toute future initiative sur la Libye soit reconduite dans le cadre des Nations unies ».
Concernant les « hotspots » que la France veut ouvrir en Libye et au Niger, la secrétaire d’Etat française a précisé qu’il fallait aussi vérifier « si et comment » cette opération sera possible, en liaison avec le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Ce travail d’orientation des migrants avant la traversée de la Méditerranée est une « manière d’éviter un désastre humanitaire », a encore souligné Mme Loiseau, pour qui ce trafic de migrants est une forme de « traite moderne absolument inhumaine ».