
Selon les trois partis qui appartiennent, rappelons-le, à l’opposition républicaine, l’union qu’ils viennent de sceller est purement électoraliste. Puisqu’elle s’inscrit dans le cadre de la conquête des sièges aux élections futures.
D’après Aboubacar Sylla (UFC) la création du Front vise à unir les efforts dans un esprit de convivialité et de fraternité afin de provoquer une véritable alternance en Guinée. « Par ce rassemblement, les partis politiques membres de cette alliance entendent construire et entretenir une alliance politique solide fondée sur des principes démocratiques et de l’Etat de droit ainsi que sur des valeurs de tolérance, de dialogue, de recherche constante du compromis et de paix », a-t-il déclaré lundi pendant une conférence de presse.
Pour les trois leaders politiques, la naissance du Front pour l’Alternance Démocratique n’entraine pas leur départ de l’opposition républicaine. Mais à l’analyse de leurs premières déclarations, leur FAD va chasser sur les terres de l’opposition républicaine, la puissante opposition conduite par l’UFDG de Cellou Dalein Diallo.
« Les partis alliés sont convenus de développer ensemble une stratégie efficace pour la prochaine victoire aux élections locales, aux élections législatives de 2018 ainsi qu’à la présidentielle en 2020 ; développer des candidatures concertées pour les élections à venir ; présenter des listes communes et de mettre en œuvre des stratégies désistement réciproque pour maximiser leur chance de victoire », précise M. Sylla.
Le FAD entend créer des structures de coordination des élections par le suivi des processus électoraux jusqu’à la proclamation des résultats. Il vise aussi à coordonner les différentes campagnes électorales dans un esprit d’équité et de compréhension mutuelle et de procéder à l’élaboration d’un programme commun de gouvernement en cas de victoire à l’élection présidentielle.
Par Fanta Bah