
A Boké, le calme règne depuis mercredi 26 avril. Mais un calme bien précaire. Les manifestants qui ont érigé la semaine dernière des barricades sur les axes routiers demandent à présent la construction d’une route de contournement de la ville pour les camions des compagnies minières opérant dans la zone.
Ils s’accrochent également à la question relative à l’emploi des jeunes dans les sociétés minières. Un point qui figure en bonne place dans leur cahier de revendications.
Ce lundi 1er mai, à Kamsar où le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, est basé depuis le début de la crise pour conduire la médiation, il a déploré l’usage de la violence pour revendiquer un droit « légitime ».
Il a appelé à un changement de stratégie pour éviter une frilosité chez les investisseurs qui ambitionnent d’injecter d’importantes ressources pour faire de la région de Boké une « zone économique exclusive ».
Il a rappelé la volonté du gouvernement de maintenir l’activité minière dans la zone. « Le plus important pour nous est que nous puissions maintenir et accroitre l’activité économique pour créer plus de revenus pour l’état et plus d’emplois parce que la question de l’emploi est au cœur des réclamations », a-t-il indiqué.
« La violence n’est pas la meilleure approche pour amener la paix et la quiétude dans la cité », a-t-il affirmé.
Les manifestations enregistrées à Boké ont entrainé, selon le ministre des Mines,l’arrêt des activités de la Société Minière de Boké (SMB). « Il y a des perturbations au niveau de la COBAD et de Guinea Alumina Corporation », a-t-il ajouté.
Rappelons que les affrontements avec les forces de l’ordre ont causé la mort d’un jeune manifestants de plusieurs blessés.
Par Mamady Fofana