
Sur un ton empreint à la fois de prudence et d’hostilité le président Alpha Condé a signifié à tous les médias qui l’ont interpellé que le débat sur cette question n’est toujours pas d’actualité. A trois ans de la fin de son dernier mandat constitutionnel à la tête de la Guinée.
« C’est un débat qui ne m’intéresse », a-t-il signifié à RFI.
« Je n’ai pas à répondre » a-t-il affirmé à Libération. « Ce n’est ni aux journalistes ni aux puissances extérieures de décider », a-t-il ajouté.
Le président Condé a rappelé partout sa détermination à tenir les engagements pris devant le peuple de Guinée.
Mais ce qui est inquiétant dans l’interview accordée à RFI, c’est que le locataire du Palais Sèkhoutoureyah renvoie la question de la limitation des mandats présidentiels pour les monarchies asiatiques et occidentales.
« Je me demande pourquoi vous ne posez jamais la question aux asiatiques et aux européens? Pourquoi c’est aux africains que vous posez la question? », s’est-il indigné. Et de poursuivre : « Je ne vous ai jamais entendu demander à Singapour, à la Corée du Sud ou à la Malaisie de limiter les mandats. Alors qu’on respecte un peu l’Afrique ».
Comme il le rappelle à souhait, il a invité au respect de l’Afrique et de ses dirigeants. « Désormais nous allons imposer qu’on nous respecte. Nous n’allons plus accepter qu’on nous dicte ce que nous allons faire. (…) Je ne réponds pas à cette question. C’est le peuple de Guinée qui jugera ».
Par Kaloumpresse