vendredi , 24 mars 2023

Saint-Pétersbourg. Un kamikaze kirghiz à l’origine de l’attentat

Un « kamikaze » originaire du Kirghizstan est l’auteur de l’attentat qui a fait 14 morts et 45 blessés lundi dans le métro de Saint-Pétersbourg, affirment ce mardi les services de sécurité de ce pays d’Asie centrale.

« Le kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg était un ressortissant kirghiz, Akbarjon Djalilov […], né en 1995 », a déclaré ce mardi matin le porte-parole des services de sécurité kirghiz, Rakhat Saoulaïmanov.

« Il est probable qu’il a acquis la nationalité russe », a-t-il ajouté.

Le Kirghizistan est un pays de six millions d’habitants, à majorité musulmane. Proche allié de Moscou, il abrite sur son territoire une importante base militaire russe.


Un « acte terroriste »

Selon les services de sécurité russes (FSB), une explosion a eu lieu lundi à 14 h 40 (12 h 40 en France) dans une rame circulant entre deux stations d’une ligne fréquentée qui traverse le centre de Saint-Pétersbourg, Sennaïa Plochtchad et Tekhnologuitcheski Institout.

Le Comité d’enquête russe a annoncé peu après avoir ouvert une enquête pour « acte terroriste », tout en précisant que « toutes les autres pistes » seraient examinées.

Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué, intervient alors que l’organisation État islamique (EI) a appelé à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.


2 900 Russes ont rejoint les groupes djihadistes

Au moins 7 000 ressortissants de l’ex-URSS, dont environ 2 900 Russes, ont rejoint les groupes djihadistes en Irak et en Syrie, notamment au sein de l’EI, selon le FSB.

De son côté, un responsable des services de renseignement du Kazakhstan a indiqué que le principal suspect serait un ressortissant russe originaire d’Asie centrale, mais ne serait pas de nationalité kazakhe.

La Commission de la sécurité nationale kazakhe (KNB) travaille avec les services de sécurité russes en partageant des informations dans le cadre de l’enquête, a déclaré Nourgali Bilisbekov, vice-président de la KNB, lors d’une réunion du gouvernement.


Un attentat suicide

Ce mardi matin, la ministre russe de la Santé, Veronika Skortsova a annoncé que quatorze personnes avaient péri. Onze personnes ont été tuées sur les lieux et trois autres sont décédées dans des ambulances ou à l’hôpital de cette deuxième ville de Russie (nord-ouest), a-t-elle précisé.

Par ailleurs, 45 autres personnes ont été blessées dans l’explosion. Les autorités russes soupçonnent un attentat suicide commis par un kamikaze lié à l’islamisme radical.

Aucune revendication n’a été émise dans l’immédiat. Les autorités disent traiter cette explosion comme un acte terroriste, mais il n’y a eu aucune confirmation officielle du moindre lien avec l’islamisme radical.