
« A bas la xénophobie »; « Halte à la violence »; « Ne tuez pas nos frères africains, nous sommes tous égaux ».
Ce sont là quelques slogans lancés mercredi par des activistes de la société civile en Guinée, devant la représentation diplomatique d’Afrique du sud à Conakry, en signe de protestation contre les attaques des étrangers dans ce pays.
Le sit-in qui a duré plus d’une heure a été une tribune pour les organisateurs pour expliquer aux employés de l’ambassade que la Nation Arc-en-ciel reste redevable de tout le continent africain.
« Nous sommes la voix des sans voix que ça soit en Guinée ou en Afrique du Sud », a déclaré le secrétaire national du CNOSC Macky Guissé. « Nelson Mandela et Miriam Makéba ont eu des passeports guinéens. C’est donc pour dire que les peuples sont les mêmes », a-t-il ajouté.
Les manifestants ont par moment entonné l’hymne national guinéen et brandi des cartons rouges à l’Afrique du Sud. Ils ont aussi fustigé l’indifférence de la communauté internationale face à la flambée des actes xénophobes au pays de Jacob Zuma.
« Ce qui se passe en Afrique du Sud n’honore pas le continent africain », a ajouté le président de la coalition d’ONG, le Dr Dansa Kourouma. « Nous demandons à l’ambassadeur de l’Afrique du sud de transmettre les préoccupations du peuple guinéen aux autorités de son pays. Le peuple guinéen demande au peuple sud-africain de prendre ses responsabilités en protégeant nos frères africains », a-t-il poursuivi.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud en Guinée, McGloria MMdingi s’est triste d’assister à un sit-in contre la xénophobie devant son bureau à Conakry. Il a toutefois rappelé que les violences enregistrées étaient l’acte de personnes égarées.
« Le gouvernement sud-africain et la politique sud-africaine sont totalement contre la xénophobie », a-t-il précisé, ajoutant que la société civile n’avait rien fait de répréhensible en organisant sa manifestation pacifique. »L’Afrique du Sud est un pays d’accueil de tout le monde. Notre constitution votée en 1996 soutient que l’Afrique du Sud appartient à tout le monde, noir, blanc et métis », a-t-il conclu.
Par Elie Ougna