
A force de vouloir dribbler tout le monde, il s’est lui-même dribblé. Charles Haba qui criait sur tous les toits avoir été victime de fausses promesses de la part du camp Antonio Souaré a subitement retiré sa plainte.
De quoi s’agit-il ? C’est que le 13 janvier 2017, Charles Haba dresse une plainte contre les trois personnes ci-haut citées.
Dans la plainte remise aux membres du Comité de Normalisation, instance transitoire qui dirige actuellement la Fédération guinéenne de football, il accuse Souaré et Cie de n’avoir pas honoré leurs promesses.
Il explique dans son document avoir reçu, tout comme d’autres membres statutaires de la fédération, la promesse d’empocher 50 millions de francs guinéens s’ils acceptaient d’adopter les nouveaux statuts et règlements de la Feguifoot que certains estiment favorable à Antonio Souaré.
« De 50 millions promis à chaque membre statutaire comme récompense après adoption, explique-t-il dans sa plainte dont ampliation est faite à la FIFA, la CAF et le ministère des Sports, ces derniers se sont retrouvés à Yoropoguiya (Dubreka) chez Antonio Souaré le 29/12/2016 pour se faire remettre en lieu et place de ces 50 millions FG la somme de 100 euros l’équivalent de plus ou moins 1.000.000 FG. Quel mensonge! ».
Toujours est-il que les nouveaux statuts et règlements intérieurs de la Fédération guinéenne de football sont passés comme une lettre à la poste en décembre dernier. Leur adoption n’a souffert d’aucune obstruction.
Après avoir expliqué cette démarche de ses corrupteurs présumés, le dirigeant corrompu de l’AS Boma pond un second courrier le même jour, c’est à dire le 13 janvier 2017, pour annoncer le retrait de sa plainte contre Mamadou Antonio Souaré, Ibrahima Blasco Barry et Moriba Delamou.
Il justifie ce surprenant retrait par le fait qu’il a avancé des « accusations fortuites ».
Charles Haba a-t-il été rétabli dans ses droits ? Ce retrait a-t-il été conditionné par le versement de ses 50 millions de francs guinéens qui lui auraient été promis ? Mystère.
Par Elie Ougna