
« La demande d’extradition suivra dans le respect de la procédure », a indiqué le ministre dans un communiqué de presse, indiquant que l’arrestation et l’incarcération de l’ancien aide de camp de Dadis Camara à Dakar ont été rendues possibles « grâce à la coopération judiciaire entre le Sénégal et la Guinée ».
Ayant fui la Guinée en décembre 2009 après la tentative d’assassinat contre son patron Moussa Dadis Camara, « Toumba » a été arrêté à Dakar le 16 décembre 2016.
Suspecté d’avoir joué un rôle majeur dans la répression du stade du 28 septembre qui a fait au moins 150 morts et des centaines de femmes violées, selon l’ONU, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis en 2010.
A l’annonce de son interpellation l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 a évoqué l’espoir des victimes d’en connaître davantage sur les circonstances et les responsabilités du massacre. »Nous espérons que la confrontation de Toumba avec les autres personnes mises en cause contribuera à l’établissement de la vérité », a déclaré Asmaou Diallo, présidente de cette association.
La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme a salué la décision mais a appelé à accélérer le reste de la procédure. « L’inculpation puis l’extradition de Toumba doivent se faire dans des délais raisonnables pour enfin clôturer l’instruction judiciaire et permettre aux autorités guinéennes de se conformer à leurs engagements de tenir un procès en 2017. Les autorités politiques peuvent d’ailleurs sans attendre se consacrer à son organisation », a ajouté le président de la FIDH Dimitris Christopoulos.
En attendant le gouvernement guinéen a félicité et remercié les autorités judiciaires sénégalaises pour leur « efficace » collaboration.
Par Elie Ougna